J’ai embrassé des femmes avant et c’était agréable. Sympa, parfois. Mais cela ne m’a jamais excité comme ça. Chaque fois que la bouche de Rafe se déplace sur la mienne, des vagues de sensations se dirigent droit vers mon entrejambe. Je suis dur en quelques secondes – honteusement dur – dur comme au lycée – et tout mon corps vibre d’énergie. Puis quelque chose en moi se libère, et je me sens ivre. Tout a fondu dans une soupe d’obscurité et de brouillard et je suis suspendu là où la seule chose que je suis supposé faire est d’embrasser Rafe. Rien n’aurait pu me préparer à ça : à me sentir comme si j’étais à ma place, avec la bonne personne. Comme si un poids que je n’avais pas eu conscience d’avoir et me comprimait la poitrine s’était soudainement volatilisé, me laissant sans appui, mais libre.