Alors la mort avait frappé l’Aramanthe des anciens hommes, l’Aramanthe des premiers temps, bâtie d’orgueil et de gloire, laissant une terre dévastée et pelée, desséchée, monde mort, hostile. Et les fils des anciens, les savants, les mages, qui avaient oublié l’Autre et s’étaient aveuglés, faisant leur dieu de ce qu’ils avaient créé, s’étaient réfugiés sous la terre apyres du dieu, comme des bêtes peureuses, et ils s’étaient endormis dans la paix de son royaume d’ombre, pour attendre les jours meilleurs.
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