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Citation de LIAZID


LIAZID
11 septembre 2022
Choléra est sur son talus, hiératique, les mains formant visière au-dessus de ses yeux, le col de sa canadienne relevé, le béret enfoncé jusqu’aux oreilles. Interrogeant le ciel du regard, il guette le retour du Spitfire qui, en mai 1943, prit en enfilade les voyageurs qui descendaient de l’autocar assurant la ligne Fécamp-Le Havre via Etretat.
L’objet de cette frappe chirurgicale, un sous off de la Wehrmacht, dont le sniper volant avait repéré les insignes en passant, fut touché légèrement au bras. (Le héros dut quand même s’y reprendre à trois fois.)
Parmi les victimes « collatérales » de cet acte de bravoure, on dénombre deux morts et plusieurs blessés. Grand-père, qui se rendait à Gonneville par le chemin des Gamelins, fut le premier sur les lieux du drame. D’un côté de l’arrêt des cars reposaient ceux qui étaient blessés, de l’autre, ceux pour qui on ne pouvait plus rien. Cette disposition avait frappé l’esprit de Louis.
S’agenouillant dans l’herbe, grand-père se pencha sur Eliane, la fille de Choléra, une adolescente à peine sortie de l’enfance, juste à temps pour recueillir ses dernières paroles.
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