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Citation de Jcequejelis


Une nuit, pour prendre des nouvelles d'un colonel blessé, j'allais jusqu'à l'auto-chir de Robert Proust établie sous Verdun. Son ambulance ne devait pas recevoir de blessés urgents cette nuit, les bombardements n'allaient pas jusqu'à nous. Sous le ciel sillonné de fusées lumineuses il me parla longuement de son frère Marcel, de sa santé, de son œuvre, tandis que pendant ces heures étranges notre conversation était ponctuée par le bruit de la canonnade. Je me suis souvenu de tout ce que Robert Proust m'avait dit de son frère lorsque, beaucoup plus tard, je fis paraître une étude sur Marcel Proust, ses sommeils et ses réveils, dont l'envoi au général De Gaulle me valu une réponse fort intéressante. Il écrivait notamment que mon étude aidait « à comprendre, plaindre et admirer l'hypnose, les hâtes, les angoisses de ce génie et cette vie commune de la création littéraire et de la souffrance. »

2349 – [Le livre de poche n° 4890, p. 177]
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