Un peu de langage
Je connais un peu le langage de mon chat, bien que Dante dise
que les animaux n'ont pas besoin de parler et que la Nature a
horreur du superflu. Mon chat parle couramment. Il
converse quand il veut avec moi. Parler
est naturel. Et les baleines et les loups que j'ai entendus
dans les chants choraux de la mer et de l'air
connaissent l'harmonie et ont une éloquence qui remue
mon esprit et mon cœur - ils touchent l'âme. Ici
la religion de Dante qui mettrait l'Homme à part
damne l'effluence de notre vie sur nous
pour y construire sa centrale électrique.
C'est dans sa communication animale que l'Homme est
vrai, immédiat, et
dans l'immédiateté, l'Homme est tout animal.
Ses sens s'activent au cœur de la symphonie,
d'anciens circuits d'extase et d'alarme animale, d'
attentions et d'éveils dans lesquels une identité réapparaît.
Il entend
des voix particulières parmi
le concert, le moindre
bruissement dans les sous-tons,
répétant une aptitude nerveuse
encore à prouver. Il voit le film
de rouge significatif dans la masse précipitée
de la nature rougeâtre et attrape la lueur
d'une chemise verte
pour le diluer dans un champ de vert brillant
- cela lui parle -
et dans l'arc du spectre, la couleur
parle à la couleur.
L'arc-en-ciel articule
une promesse dont il se souvient
mais qu'il imite
dans les bruits qu'il fait,
ce discours dans tous les sens
le monde qui l'entoure.
Il capte la saveur fugitive du macis
au milieu de la masse savoureuse,
et le goût de l'évolution est une clé éternelle.
Il y a un jeu de mots de parfums dans ce qui a du sens.
C'était peut-être de la myrrhe,
l'odeur de l'annonce qui remplissait la maison.
Il se réveille du sommeil le plus profond
sur un signal lointain et attend
comme s'il était accroupi, prend
vie.
Passage au dessus de l'eau
Nous sommes sortis dans des bateaux sur la mer la nuit,
perdus, et les vastes eaux ferment les pièges de la peur autour de nous.
Les barques s'écartent, et nous sommes enfin seuls
sous le ciel incalculable, apathiques, malades d'étoiles.
Que les rames soient oisives, mon amour, et oublie en ce moment
notre amour comme un couteau entre nous
définissant les frontières que nous ne pouvons jamais franchir
ni détruire alors que nous dérivons au cœur de notre rêve,
coupant le silence, sournoisement, la pluie amère dans nos bouches
et la plaie noire se referma derrière nous.
Oubliez les bombes en profondeur, la mort et les promesses que nous avons faites,
les jardins dévastés et, au-dessus des terrains vagues à l'ouest,
les pièces où nous nous étions réunis bombardées.
Mais alors même que nous partons, ton amour revient. Je ressens
ton absence comme le tintement des cloches étouffé. Et du sel
sur tes yeux et des écailles de sel entre nous. Maintenant,
vous passez avec aisance dans le monde destructeur.
Il y a un fracas sec de ciment. La lumière faiblit,
tombe dans les ruines des villes sur le rivage lointain
et dans la nuit indestructible je suis seul.
Souvent, je suis autorisé à retourner dans un pré
comme si c'était une scène inventée par l'esprit,
qui n'est pas la mienne, mais est un lieu fait,
qui est le mien, il est si près du cœur,
un pâturage éternel plié dans toute pensée
pour qu'il y ait une salle dedans
c'est un lieu fait, créé par la lumière d'
où tombent les ombres qui sont les formes.
D'où tombent toutes les architectures que je suis
Je dis sont des ressemblances du Premier Bien-Aimé
dont les fleurs sont des flammes allumées à la Dame.
Elle c'est Queen Under The Hill
dont les hôtes sont une perturbation des mots dans les mots
qui est un champ plié.
Ce n'est qu'un rêve de l'herbe soufflant
vers l'est contre la source du soleil
une heure avant que le soleil ne se couche
dont on voit le secret dans un jeu
d'anneaux pour enfants une ronde de roses racontée.
Il m'est souvent permis de retourner dans un pré
comme s'il s'agissait d'une propriété donnée de l'esprit
que certaines bornes tiennent contre le chaos,
c'est-à-dire un lieu de première permission,
présage éternel de ce qui est.
Retraite d'enfance
C'est dans les branches périlleuses de l'arbre
hors du ciel bleu que le vent
chante le plus fort autour de moi.
Et la solitude, une solitude sauvage
est révélée, effrayante, haute, je monterais
dans les incertitudes tremblantes,
en partie par désir, en partie audacieuse,
en partie pour voir cet
élargissement du monde, en partie
pour trouver le mien, ma
cachette secrète sens et lieu, où de loin
toutes les voix et les scènes reviennent
- aboiements d'un chien, brûlures automnales,
appels lointains, appels rapprochés - le garçon que j'étais
m'interpelle
ici l'homme où je suis « Regarde !
J'ai été là où vous
craignez le plus d'être.
Ce que j'ai vu
Le paon blanc perché
aurait pu être le Christ,
la robe à plumes d'Osiris,
l'oiseau radieux, un éclair d'épée,
perché dans l'arbre
et l'autre, la lame de verre fumé -
étaient comme la nuit et le jour,
la fente d'un œil s'ouvrant dans
temps
vertical à l'horizon
coule l'information
qui aspire. Une ligne de Pindare
se meut de la zone de ma lampe
vers le matin.
Dans l'aube qui n'est nulle part
, j'ai vu les enfants volontaires
tourner dans le sens des aiguilles d'une montre et dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
Le dessein d'un poème
en contante
reconstruction,
changeant, avancé ;
alternance de sons, de sensations ;
danse de l'esprit
dans laquelle se révèle la trame de la pensée :
proposition
en mouvement.
Le dessein
Non au sens d'une traîtrise ou
d'une illusion
mais d'une conception trahie,
sans plan,
achevée
dans l'ensemble ouï ;
une chose cachée
révélée dans ses durées et
sa pulsation ;
un feu.