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4.67/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Metz , le 12/03/1910
Mort(e) à : Dijon , le 05/03/1996
Biographie :

Robert Folz est un médiéviste français, spécialiste de l’époque carolingienne.

Il est notamment l'auteur du "Couronnement Impérial de Charlemagne" (1964).

Robert Folz naît à Metz durant la première annexion.
Il fait ses études secondaires à Metz, puis à la faculté de Nancy et enfin à l'université de Strasbourg. Agrégé d’histoire en 1933, il part à Berlin préparer une thèse de doctorat sous la direction de Marc Bloch. La guerre interrompt ses recherches. Après le débarquement des troupes alliées en Afrique du Nord, il s'engage comme interprète et participe à la libération de l’Italie et de la France. Pour ses services, il reçoit la Medal of Freedom américaine.

Après la soutenance de sa thèse sur Charlemagne en 1949, il devient professeur d’histoire du Moyen Âge à l’université de Dijon, poste qu’il occupe de 1950 à 1986. Il dirige en particulier le département d'histoire de 1968 à 1978. Ses recherches ont essentiellement été tournées vers l'histoire de l'Allemagne médiévale. Véritable médiateur entre la France et l'Allemagne, Robert Folz a contribué à faire connaitre, au public français, la tradition érudite allemande et ses historiens, dont Ernst Kantorowicz.

Membre de l'académie de Mayence, et correspondant de l'Institut de France et de la British Academy, il est nommé docteur honoris causa de l’université de Mayence
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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Dans l'avènement impérial romain tel qu'il continuait à vivre à Byzance, l'acclamation avait valeur constituante ; faite par le sénat et l'armée, elle était considérée comme l'élection du prince ; elle créait l'empereur. C'est de ce caractère que se souvient, très visiblement, le rédacteur du récit dans le Liber Pontificalis, qui conclut la relation par la remarque : "Et par tous il fut empereur des Romains." Mais cette première impression perd de sa force par la mention des invocations à plusieurs saints dans lesquelles nous venons de repérer les Laudes. Or celles-ci sont dépourvues de caractère constitutif et le demeureront toujours ; leur sens profond est de reconnaître dans celui qui porte la couronne l'élu de Dieu. On peut se demander dès lors si le 25 décembre on se trouve en présence d'une acclamation constituante ou d'une simple reconnaissance de la qualité impériale qui vient d'être conférée à Charlemagne par l'imposition de la couronne. Les textes ne manquent pas qui font allusion à l'élection du fils de Pépin par le peuple romain et le temps viendra bientôt où la noblesse romaine discernera dans l'acclamtion de la Noël 800 la renaissance de son droit de disposer de l'Empire. Ce jour-là cependant on n'est pas encore arrivé à ce stade. Acclamation proprement dite et Laudes se sont très probablement mêlées en un seul et même concert tumultueux de voix où, comme l'écrit E. H. Kantorowicz, "il serait vain de vouloir distinguer ce qui était constituant de ce qui ne l'était point." Un seul fait demeure sûr, mais il est d'importance. C'est le geste de Léon III qui a déclenché les cris.

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On mesure toute l'importance de ce fait en le mettant en parallèle avec l'ordre des rites tel que l'avait fixé la liturgie impériale byzantine. A Constantinople, le couronnement de l'empereur par le patriarche suit l'"élection" effectuée par l'armée, le sénat et le peuple. Dans l'église Saint-Pierre, le couronnement de Charlemagne a eu lieu avant que retentisse l'acclamation. Si Léon III avait couronné Charles après l'acclamation, il aurait agi en tant que mandataire de la population, mieux encore, de l'assemblée d'ecclésiastiques et de laïcs qui avaient porté le roi des Francs à l'Empire. Il eût imité le patriarche qui conférait à l'empereur le signe visible de sa fonction. Mais justement, il devança l'acclamation en couronnant Charles "de ses propres mains", ainsi que fort significativement le fait observer le Liber Pontificalis. Il a agi en tant que chef de l'Eglise romaine ; comme tel, il fut le premier et le plus important des acteurs, les autres se bornant à ratifier son geste, à reconnaître qu'il avait agi - c'est encore le Liber Pontificalis que nous citons - "sur la volonté de Dieu et du bienheureux Pierre, portier du royaume des cieux", et que son acte sanctionnait "la défense et la dilection si grandes que le roi des francs avait témoignées à l'Eglise de Rome et à son vicaire".
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n d'autres termes, l'inversion des rites, soigneusement préméditée, n'en doutons pas, fait apparaître Charlemagne comme l'empereur couronné par le pape, comme un empereur que Léon III tendait à lier à sa propre personne ainsi qu'au siège de saint Pierre, à la "sainte république des Romains" dont le chef, il faut bien se rappeler ceci, possédait rangs et attributs impériaux. De ce fait, l'acclamation se trouva réduite à un rôle tout à fait secondaire et l'acte si important du 23 décembre s'estompera devant l'initative de Léon III qui avait fait entrer le pape dans le rôle de créateur de l'empereur. Dès sa renaissance, l'Empire en Occident se trouvait ainsi grevé d'une lourde hypothèque dont il ne parvint jamais à se libérer."
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