LA ROUE
À Camille GOEMANS
II
O doux éclatement
Le livre s’est ouvert
et j’ai vu du cœur qui ne ment
déborder les souvenirs de mon enfance
Comment
dis-moi comment
ce passé s’est ouvert
que tu gardais si pieusement
pour habiter ce cœur d’abondance
La bouche de blessure
avait-elle mis son secret
dans la grenade mûre
Si longtemps
si longtemps après
C’est bien ma solitude
comme une ancienne fleur
qui plus tard a germé dans ce feu
Où donc
jadis perdue