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Citations de Robert Guiette (32)


Robert Guiette
LA ROUE
À Camille GOEMANS


V

La rue suit sa pente
Les hommes leur chemin
ou suivent les passantes
Moi seul je me souviens
Le soleil las poursuit sa route
Les fenêtres s’entrouvrent
au silence à la fraîcheur

Une grande roue tourne
et tourne grande roue
où les hommes s’usent

La terre mâche la terre
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Robert Guiette
Épines en ailerons…


Épines en ailerons
au ras des sables
le fond rose absorbe les pas
ruines de la route incertaine
restes des heures indécises
hiers engloutis
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UNE FEMME PARLE…


XXII

Le ciel était tombé

Haine contre haine
Il n'y avait plus de mystère

Nous allions follement nous piétiner l'un l'autre

décidés à mourir l'un pour l'autre

Il m'appelait son enfant
et je n'avais plus que des larmes
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ÉCRITURES


X

L'eau lave l'eau
L'image nous surprend
à travers les courants

Je guette un bruit
qui me sauve
d'attendre

La signature
d'un être
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XXIV



La route pointée vers la haute mer
mais si près des premières vagues
et si près des innocentes plages
où nos pas s'arrêtent

comme un mât dans le ciel inverse
qui s'effrange
      je me perds autour
      de moi-même
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Robert Guiette
LA ROUE
À Camille GOEMANS


III

La parole est morte
Et le monde est venu
Et les rues sont pleines de monde

Personne ne passe la porte
Tout se nomme refus
Et les ruines s’enivrent de monde

L’attente folle
couleur de fuite
            un souvenir géant
qui efface tout
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Robert Guiette
LA ROUE
À Camille GOEMANS


I

Chante, étranger sur le trottoir
Ta voix n’écarte aucun volet

Au soleil blanc reste en arrêt
Chante plus fort chante plus noir

Dos au mur aveuglant
Face au fronton des façades

La note frappera la seule vitre en flammes
Aux mille éclairs vois le sourire du temps

Comme
      un grand visage
                    qui se nomme
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Robert Guiette
LA ROUE
À Camille GOEMANS


IV

Cœur dévasté pour rire
beauté usée par les sales regards

Le triste et le gai
comme des éventails
et la blessure comme un loup

L’histoire finit
lorsqu’il n’est plus temps
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Robert Guiette
LA ROUE
À Camille GOEMANS


II

O doux éclatement
Le livre s’est ouvert
et j’ai vu du cœur qui ne ment
déborder les souvenirs de mon enfance

Comment
      dis-moi comment
ce passé s’est ouvert
que tu gardais si pieusement
pour habiter ce cœur d’abondance

La bouche de blessure
avait-elle mis son secret
dans la grenade mûre
Si longtemps
      si longtemps après

C’est bien ma solitude
comme une ancienne fleur
qui plus tard a germé dans ce feu
Où donc
      jadis perdue
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UNE FEMME PARLE…


XXI

Perdue
      ô lendemains lendemains
dans ses bras
              dans ma détresse
Si nous pouvions comme un retour
nous perdre l'un l'autre soudain
trouver dans le vent
            la plage des origines
le désert du matin
            la petite ville
pù nous étions libres
               d'espérer
               un peu
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UNE FEMME PARLE…


XVII

Mon espoir dans ma main
petit oiseau dont le cœur bat
               sous les plumes fraîches
Je pourrais l'étrangler entre deux doigts

Duvet délicieux
                              je le flatte
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Robert Guiette
Bien est fou celui qui réclame
Chose que l’on ne peut avoir.
Honte à qui le dit sans le faire !
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XXII



Au fond de l'étang rose
l'écriture d'un rampement
un fil sinueux sournoisement descend
      prêt à tirer l'oracle
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XXI



L'arbre de proue dressé
dans la fausse lueur
du fond des eaux
depuis des millénaires

Et cet appel au fond de mon cœur
d'anciens déserts
et de la solitude des flots
bafoué pare toute régularité
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XIX



Brume d'or et de sable
L'ombre des voiles chante
leur songe lent

Les souvenirs
sur la plage blonde
ont odeur du vent

Que d'oubli que d'oubli
Dans ma jeunesse
seuls les morts de printemps
conservent leur sourire
Nul ne sait
leur geste immobile
dans la fuite des songes

Voiles qui s'effacent
dans la brume du sable
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Robert Guiette
Est-ce que/le signe engendre le paysage


Est-ce que
le signe engendre le paysage
suscite l’arbre et le nuage
et la vague et la brume
du vert au bleu
et de la pierre de lune
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Robert Guiette
Au fond de l’étang rose…


Au fond de l’étang rose
l’écriture d’un rampement
un fil sinueux sournoisement descend
prêt à tirer l’oracle
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Robert Guiette
La barque dans le ciel…


La barque dans le ciel
L’horizon perdu
livide et sans reflet
la mer qu’on devine
de la plage de miel
l’homme a marqué son rêve
d’un brise-lames tranchant
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Robert Guiette
L’arbre de proue dressé…


L’arbre de proue dressé
dans la fausse lueur
du fond des eaux
depuis des millénaires

Et cet appel au fond de mon cœur
d’anciens déserts
et de la solitude des flots
bafoué par toute régularité
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ÉCRITURES


IV

Le combat pétrifié
sous la foudre
les yeux d'émail
les ongles de cuivre
les traits de sang
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