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3.33/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Thionville , le 08/01/1892
Mort(e) à : Thionville , le 11/11/1969
Biographie :

Né le 8 janvier 1892 à Thionville, mort le 11 novembre 1969 dans la même ville.

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Bibliographie de Robert Laverny   (2)Voir plus

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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Robert Laverny
EN CUL DE GUÈPE



Ses longs cheveux pleuvaient sur ses épaules
Son visage, ah ! qu'il était lointain
(Miroir sans tain)

Et moi, fier matelot, le cœur lourd, jambes molles,
Dessous la nuit, je vais à pied !!
Cherchant l'un des deux pôles.

Ah ! tonnerre de Brest, je ne peux
Oublier
Son froid visage, mi-noyé dans ses cheveux.
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Robert Laverny
SOIR DE MAI, DEUX ENFANTS



Telles des mains et qui bénissent
Ceux-là qui jurent de s'aimer
Sont les feuilles des marronniers
Dans le silence qui se lisse.

Et la chapelle du feuillage
A des vitraux d'or sans pareil.
Et l'on devine le passage
De l'ange, annonçant le sommeil

Où vont se parfaire nos rêves.
Les yeux sourient et sans savoir
               — Divine trêve —
Qu'une larme se prépare pour l'au-revoir.
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PASTORALE



Je suis un pin qui chante en tissant mon rêve
            L'ombre savante de ses aiguilles ;
Alentour, un parfum de lavande se lève
            Comme une présence de jeune fille.

Il est bien doux alors de se croire poète !
Les lourds frelons sur l'air sonnent du tambourin ;
Le vent s'amuse à compter l'herbe, brin par brin,
Et ma pensée, un long instant, reste distraite
Aux feuilles d'un laurier que le soleil répète
            En spectre noir parmi les romarins.

Mais aujourd'hui, toute la gloire que j'assume
            Est de donner mon nom
Au petit voilier blanc qui butine l'écume
            Là-bas, entre la plage et l'horizon.
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Robert Laverny
MATUTINALES



II

S'envole la buée,
Qui cachait le Pays.
Et voici la ruée
Des oiseaux réjouis,
Des chansons délurées,
Des parfums et des bruits
Qui monte à la curée
De l'azur d'aujourd'hui.

La voix exténuée
Des gueusards, des maudits,
Ah ! cette voix muée
En humaine huée
Qu'elle aille contre l'huis,
Tonner du paradis.


In reflets (1929)
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MADRIGAL



Dans mes yeux j'ai tenu des paysages clairs
          Comme un enfant porte des roses ;
Le vin des voluptés a parfumé ma chair
          Et j'ai su de divines choses !

Pourtant, je voudrais bien, tout cela, l'oublier
          Pour un regard de vous sincère
Et sentir à mon front comme un tendre laurier
          Les doigts de votre main légère.

Votre rire emplirait le désert de mon cœur,
          Je fermerais mes plus beaux livres.
Mais à qui donc rêvais-je et quelle est cette sœur
          Dont les baisers me feraient vivre ?
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Robert Laverny
SAINT-JEAN



Oui, les feux brûlent de l'Olympe à Vandœuvre !
Le ciel nocturne est une assiette à fleurs ;
Et valse la chouette et danse la couleuvre.

Et le soleil s'arrête, un instant interdit,
Au chant des éternels hâleurs
De la Volga, pour que l'oiseau chante à midi,
En ce seul jour sept fois béni…

Ah ! que ton dauphin, loin des leurres,
Dans son assiette quotidienne à fleurs,
Goûte les quatre-z-herbes de la Saint-Jean
« Thym, laurier, sauge et serpolet »
Sans peur des soucoupes volantes s'échangeant
Sur la prairie, à Tomblaine,
Entre Koki - Vodka, ces tristes tire-laine.
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Hiver 1924.



Dehors il neige et vente ou pleut
Mais les chaisières font leur rumeur cathédrale,
Le silence, on dirait qu'il s'encense, qu'il râle
Autour de Dieu.

Je m'endormais dans le confessionnal de droite
Cependant que craquait le tiède bois des orgues ;
Et commença l'office - en la mineur Laforgue -
Des succubes et des souris. L'âme benoîte,

Je m'enfonçais dans le Seigneur,
Mais quelle heure était-il quand la lourde rafale
Du Dies irae vint dans ma chair animale
Faire sauter mon cœur ?
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RITOURNELLE



Le ciel où jouent trois hirondelles
      Est grand comme un espoir ;
On a permis sous la tonnelle
      Au pauvre de s'asseoir.

      La vie, au fond, est belle,
Au fond d'une bouteille, un soir !
Aussi, c'est pour lui qu'au lavoir
      Chantent trois jouvencelles.

Et le bonhomme alors sourit
      De voir, près de la meule,
Tourner la route et, dans la nuit,
      S'en aller seule…
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MOI, PRINCE DE LA RUE



Moi, prince de la rue,
Je marche sous la nuit,

Cependant que sans bruit
Le paon céleste mue.

Bien au chaud dans le mien
Je porte un cœur ancien.

Hélas ! encore l'aube !
De régner plus moyen.

Tournons avec le globe.
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BRELAN D'AVRIL
                          À Hélène L.



Cette échelle oubliée au pommier rose et blanc,
  Mais oui, j'y grimpe et d'un élan
  Pour suspendre, à défaut d'un ange,
La tête bleue et chantante d'une mésange.

La douzième anisette étale les dockers,
Comme, du zénith, fait le soleil de la mer,
Où se prélassent, très mollement inclinés,
Tels chanoines après l'encens, les cheminées
Des navires dans l'amitié de l'air.

Et le cri des hirondelles jusqu'à la moelle
  Déchire l'idylle de l'année ;
  Puis, plus cruelles, les étoiles
  Dans les yeux, de nouveau, sont nées.
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