Robert Paul Weston

Je tiens à remercier chaleureusement Babelio et les éditions du Seuil pour cette découverte très particulière.

Un roman intégralement versifié, c'est une première pour moi et quel feu d'artifice de rimes suivies.

C'est l'histoire de Katrina et Mortimer, une petite fille aventurière contrainte à la fuite en avant et un Zorgle (sorte d'ours à cornes) peureux et casanier, catapulté enquêteur sur une disparition mystérieuse de ceux de son espèce. Direction Zorgamazoo et bien au-delà !!

Des profondeurs de la Terre à la Lune toute entière, ils devront déjouer les plans pour éviter l'ennui de s'abattre sur Terre. Et quelques créatures mythiques, pas tout imaginaires.

Una traduction cousue main et un joli périple, ce roman joyeux aux jeux typographiques très audacieux, où le narrateur prend le lecteur comme un complice attentif, vous embarquera vers d'enchanteurs cieux.

Un roman junior qui a tout du livre déclic de "plaisir de lecture" par son aventure drôle et haletante. L'intrigue du roman est déjà explicite : un prince cradoc dans son royaume ringard qui comme la "belle et la bête" va rencontrer un princesse hors genre en pyjama et qui aime bouquiner. Aventure, amour et pagaille dans une revisit humoristique du bal de cendrillon. ce livre transmet ainsi à merveille le sentiment que la lecture c'est facile, captivant, trépidant et très drôle !
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Avant tout, bravo à la traductrice !! Ça me parait presque mission impossible de traduire un tel roman !

Roman très original par sa forme.

Pratiquement tout en vers (qui riment !) souvent même en alexandrins. Avec des jeux de caractères, des calligrammes, des lettres qui grimpent, qui pétillent, le texte tient lieu d'illustrations !



Et l’histoire est excellente : non seulement, comme le titre le laisse deviner, nous avons des princes et des princesses, et même un roi. Une opposition portée à son paroxysme entre le royaume où tout doit être impeccable et leurs voisins quasiment dégoûtants. Un jeune homme très pauvre qui se trouve parachuté à la cour, et sa bisaïeule qui nous réserve bien des surprises.

Mais surtout, une belle critique ironique de la mode, et de la façon de suivre aveuglément ceux qui sont censés la lancer, jusqu’à se mettre à porter du jour au lendemain des choses horribles, parce que les "influenceurs" en ont décidé ainsi.

Un roman qui a donc tout pour plaire.

Sans oublier que la princesse n'aime que la lecture, et dévore tous les livres !



J’ai au début eu un peu de mal à vraiment entrer dans l’histoire, à cause de la forme.

J'aime beaucoup ces vers très musicaux, mais j'avais tendance à rester du coup en surface, à m'arrêter à la musique au lieu de suivre vraiment les aventures.

Puis, je m'y suis habituée, l’histoire est drôle et j'ai eu envie de connaître la suite (même si on s'en doute bien entendu).



Je suis cependant un peu inquiète, ce livre est destiné surtout à nos enfants de CM, et je ne sais si je vais réussir à les accrocher.

Je pense que si nous avions su qu'il était entièrement en vers, nous ne l'aurions pas acheté.

De plus, le vocabulaire est relativement compliqué, assez soutenu. C'est un plaisir de lire des mots un peu recherchés, ou pas vraiment courants, parfois un peu anciens, le thème le veut, et aussi la rime.

Mais je ne sais si ça va bien passer auprès des enfants...

Et je crains que beaucoup de nos jeunes lecteurs ne connaissent pas Proust, et Swann.
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"Prince Cradoc au royaume du chic" est un joyeux bazar.



Dès les débuts nous sommes submergés par des jeux multiples de typographie, il faudrait y faire bon ménage.



"La Police de caractère, la taille, rien ne va, ma chérie!?", pourrait sermonner Cristina Cordula, " Et la princesse!?! Le cheveu, aïe aïe aïe, ça ne va pas du tout?!!" .



Mais la princesse du roman, de l'ordre et de la bonne mise, elle n'en a cure. Alors la présentation des pages, vous pensez...







L'heure est à la procrastination et la lecture en pyjama, pour échapper aux préparatifs pompeux de la prochaine fête du Centenaire du roi du Chic son père.



L'affaire est ennuyeuse et la jeune fille tranche avec les devoirs, pour ne plus écouter que son droit d'être un peu peinard.



Ce n'est pas une petite fille modèle, et encore moins une princesse top model.



Mais elle s'en fiche.



Allez rêvez ailleurs, semble t-elle nous dire, et surtout hors de ses coussins!







Robert Paul Weston imaginera pour des pré-ados un conte de fée improbable car ce sont ces histoires qui restent et charment aujourd'hui, plus que des idylles parfaites.



Poussé par son arrière-grand mère, le nouveau régent du peuple de Craspec se rend à la fameuse fête incontournable du Centenaire des Chics.



Les gens de Craspec sont à l'opposé loufoques, au look dépareillé et jouissant d'un esprit hippie à l'aise les pieds dans la boue.







De la même façon que la princesse Francesca prend de la distance avec les Chics tout en pyjama vêtue, le prince Cradoc cherche aussi sa place avec le royaume de Craspec, peu sûr d'avoir les qualités requises pour le nouveau titre reluisant qui l'a sorti de son quotidien ordinaire.



Hier, il n'était Prince de rien, aujourd'hui on l'a placé au sommet à l'unanimité ( oui, à Craspec, on vote pour ces souverains).



Quoi de plus révélateur de sa force aux yeux de son peuple que de s'imposer à une fête qui le déclarera royalement de mauvais goût, lui conseille son arrière-grand maman.







Le récit sera émaillé d'humour, de poésie des mots et de non sens.



Quelle ironie!



Tandis que Francesca privée de livres tentera de se sauver de son royaume de faste, Cradoc, bloqué à la porte du palais, fera des pieds et des mains pour y entrer.



Les gens du Chic, "police" du bon goût, se montreront dignes de leur réputation et redoubleront de ridicule pour le plaisir du lecteur.



Bien que certains personnages nous crient au scandale, hurlent au manque d'harmonie, le texte viendra démontrer le contraire en jouant en permanence de rimes chantantes.







Tous les jeunes lecteurs cibles pourraient prendre du plaisir à ce roman, toutefois la richesse du langage pourrait en décourager certains.



Certains extraits choisis du texte mériteraient d'être lu à voix haute par de grands lecteurs, voire jouer en petits théâtres par de jeunes lecteurs, prolongeant ainsi le plaisir de ce drôle d'humour pour tous.

Morty est un zorgle, journaliste au sein de la rédaction de News et Rumeurs. Un zorgle ? Mais qu'est-ce que c'est ? Ça n'existe pas ! Mais ça c'est ce que croient les lecteurs, parce qu'ils n'en ont jamais vu. Mais êtes-vous sûr d'avoir bien regardé partout ? Parce que Morty existe, lui. Et même, en faisant preuve de bravour, il va être pris, bien malgré lui, dans une aventure rocambolesque, en compagnie d'une petite fille qui sait bien, elle, que les monstres des contes existent vraiment. Morty et Katrina vont partir à la recherche des zorgles de la campagne, mystérieusement disparus....

J'ai adoré ce roman, une fois n'est pas coutume quand il s'agit de littérature pour les plus jeunes de nos collégiens. Parce que sa particularité est d'être entièrement écrit en vers. Quelle chanson, quel rythme à la lecture ! Un bonheur à lire à voix haute. J'ai hâte du prochain épisode du quart d'heure de lecture, je sais déjà quelle lecture je vais mettre en place, à voix haute, au CDI !

Le thème de la masse critique Babelio de novembre étant la littérature jeunesse, j'avais demandé à mon fils de m'aider à faire une sélection parmi les titres proposés. Nous avons eu la chance de recevoir Voyage à Zorgamazoo. Merci à Seuil Jeunesse et Babelio.



Le résumé promet des aventures rocambolesques ! Mais alors si le voyage de Katrina et Morty n'est pas de tout repos, la forme du roman n'est pas en reste. En effet, Robert Paul Weston a choisi d'écrire son roman en vers, intégralement ! (mention spéciale à la traductrice Rosalind Elland-Goldsmith). Si ce choix est surprenant à la lecture de la première page, on s'y fait vite tant l'humour est présent et accentué par cette présentation en rimes. Les différentes typographies utilisées contribuent également à la vie et au dynamisme du récit.



Car, s'il y a bien un roman dans lequel le lecteur ne peut s'ennuyer c'est bien celui-ci. A chaque chapitre ses rebondissements ! Mon fils dit qu'on ne s'attend jamais à ce qu'il va se passer, que de surprises ! Tout est loufoque, le rythme est rapide, pas de répit à Zorgamazoo ! de la ville aux profondeurs du métro, en passant par le tunnel du silence et par Zorgamazoo, on arrive même sur la Lune !  Sur notre chemin, des créatures se dressent, certaines amicales, d'autres moins conciliantes... Mais heureusement, Katrina est courageuse et très astucieuse. Morty  est plus posé, manque de confiance en lui, mais la compagnie de Katrina lui donne progressivement des ailes.



En résumé, un roman original, rythmé, drôle, palpitant et surprenant !



Alors, un voyage à Zorgamazoo, chez les monstres et les Zorgles, ça vous tente ?
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Voici un livre jeunesse qui sort des sentiers battus par son inventivité. C'est le premier livre jeunesse que je lis écrit en vers, une innovation qui ne nuit pas au plaisir de la lecture mais qui peut dérouter le jeune lecteur sur les premières pages. Une versification qui à du demander un travail colossal de traduction pour réussir la prouesse de rendre le ton et la drôlerie de l'original. En tout cas mission parfaitement réussie. Autre bonne idée, une typographie qui sort de son carcan et qui tout le long du livre va prendre beaucoup de liberté et s'éclater. Voila pour la forme, passons maintenant au contenu. De quoi parle ce livre ? Il raconte les aventures de deux héros que tout oppose, Katrina une jeune terrienne aventureuse et audacieuse et Mortimer un Zorgle craintif et réfléchi qui vont devoir faire équipe pour éviter que la terre sombre dans l'ennui et que ne disparaissent les monstres mythiques qui ont été kidnappés par une sorte de savant fou. Une aventure échevelé et rafraichissante, pleine de situation cocasse et de rebondissements. Une franche réussite.
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Morty est un zorgle, journaliste au sein de la rédaction de News et Rumeurs. Un zorgle ? Mais qu'est-ce que c'est ? Ça n'existe pas ! Mais ça c'est ce que croient les lecteurs, parce qu'ils n'en ont jamais vu. Mais êtes-vous sûr d'avoir bien regardé partout ? Parce que Morty existe, lui. Et même, en faisant preuve de bravour, il va être pris, bien malgré lui, dans une aventure rocambolesque, en compagnie d'une petite fille qui sait bien, elle, que les monstres des contes existent vraiment. Morty et Katrina vont partir à la recherche des zorgles de la campagne, mystérieusement disparus....

J'ai adoré ce roman, une fois n'est pas coutume quand il s'agit de littérature pour les plus jeunes de nos collégiens. Parce que sa particularité est d'être entièrement écrit en vers. Quelle chanson, quel rythme à la lecture !

Pour échapper à l’affreuse Krabby, sa tutrice, la jeune Katrina se sauve et va se cacher dans un souterrain, où elle rencontre une créature cornue, moustachue et griffue : c’est monsieur Mortimer, un zorgle passablement déboussolé. Il est à la recherche de zorgles disparus. Katrina, tout excitée à l’idée de vivre enfin une grande aventure, propose à monsieur Mortimer de l’accompagner :

« Cher monsieur Mortimer, sans vouloir m’imposer,

Votre expédition, moi, pourrait m’intéresser !

Je rêve depuis toujours de nouveaux horizons,

Mais Krabby n’a qu’une phrase : “Tu restes à la maison !”

J’ai donc saisi ma chance et je me suis enfuie...

Je suis prête pour une vie pleine de péripéties ! »



L’avis d’Emil, 10 ans : Magnifique fable avec une touche d’humour, avec beaucoup d’animaux extraordinaires comme les zorgles ou les monstres windigo. 



L’avis de la rédaction : Un récit très original : il est écrit entièrement en vers rimés, et jalonné de fantaisies typographiques, avec également, au programme, de l’humour, de l’aventure, et des créatures fabuleuses. On ne s’ennuie pas un instant !

Une petite princesse, fille du roi du royaume du chic, ne s’intéresse qu'à ses lectures. Elle passe ses journées en pyjama et se constitue une tour de coussins pour pouvoir y lire bien confortablement. Voilà qui ne correspond pas à ce que l'on attend d'une princesse du royaume du chic.

Tout prêt de là, dans le royaume de Craspec, le roi se morfond. Dans son royaume tout le monde est mal habillé alors que lui ne rêverait que d’élégance. Il abandonne son royaume pour devenir coiffeur dans un royaume voisin. Les habitants se cherchent un nouveau prince et le trouve en la personne de Cradoc à l'élégance vestimentaire toute discutable.

On organise une fête pour le nouveau prince...



Au tout début, j'ai été génée par la mise en page. Le texte est parfois très grand, il y a des typographies différentes pour certains mots. Et puis en y regardant de plus prêt, c'est presque des calligrames alors j'ai continué. Et ce que je retiens de ce livre, c'est sa forme. Le roman est en vers, ça rime, étonnant quand on sait que c'est une traduction. Et surtout, il y a un jeu autour des mots qui est inventif, On a envie de lire le texte à voie haute tant ça sonne.

La traductrice a fait un formidable travail.

Comme en plus, c'est très drôle, autant par les situations que par les dialogues, j'ai vraiment apprécié cette lecture.

L'histoire n'est pas folement originale mais on a tout de même envie de savoir ce qui va se passer d'autant que les deux personnages principaux sont bien sympathiques.

Le royaume du chic et les royaumes avoisinants où tout n'est qu'apparence prête à rire. Mais le royaume de craspec, où les gens sont plus négligés que sales est plutôt amusant aussi. On se moque de la mode. Les deux héros imaginent une mode saugrenue et n'en reviennent pas de voir que celle-ci est adoptée.

Il y a en plus, tout une histoire autour de la lecture, de son importance, du coté évasion, de la transmission qui est développée. Tout est vraiment là pour séduire !
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Ce roman pour préadolescents est une petite pépite de bonne humeur et d'intelligence.

Katrina, enfant abandonnée à sa nourrice, se rend compte qu'elle sera la victime d'un docteur lobotomisateur. Elle fuit et rencontre Mortimer, un zorg, bête entre un porc, un ours et un chat, munie de petites cornes et d'une cravate. L'une rêve d'intrigue, d'enquête et d'aventure, l'autre de son logis et de sa quiétude.

Par un concours de circonstance fâcheux, enfin pas tant que cela vu la suite, Mortimer gagne à la loterie le gros lot, un cadeau dont il sera le responsable, la cible, la victime: une grande aventure, des plans, une boussole, pour retrouver les zorgs des campagnes disparus depuis peu.

Tous deux partent et vont (re)découvrir un bestiaire fabuleux, des envies, de l’allégresse, de l'émerveillement mais aussi l'ennui, le désespoir, le gris du monde.



Le tout est poétique, en plus d'être en rimes, et surprend à chaque page, par la police, par le narrateur qui interpelle le lecteur mais aussi par ce déluge de vocabulaire rocambolesque, les fantaisies de l'histoire, les soubressauts.

Le roman peut se lire tel quel mais est aussi bonifié par ses références à toute sorte d'autres contes et légendes. Le monde serait plus beau avec des yeux d'enfant, toujours curieux et émerveillé.
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