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Citation de Partemps


LE RÉVOLUTIONNAIRE 

Tu avais un tas de chances dans ton assiette,
mais une obscurité aspirait en toi
à descendre aux oubliettes.
Quel motif inusité est ici, ma foi,
oiselettement chanté par moi.
Il faut que bien de la peine je me donne,
pour ne me faire haïr par personne.
Couvert d’une visière, ton visage plus ne se voit,
et un très singulier silence
est désormais de ta bouche la pitance.
Ô, que ne t’es-tu contenté
d’ironiquement pincer tes camarades au mollet,
plutôt que de te sentir tenu de cueillir des lauriers
en posant sous tout rapport au champion de la liberté.
La liberté, c’est ce qui se dit depuis
longtemps, est insouciante et étourdie.
À l’aide des ses jolis yeux,
si enjôleurs et insidieux,
la bougresse a déjà fait de plus d’un oison
un objet de raillerie et de dérision.
Tu prononças des paroles qui déplurent,
tu n’étais pas homme à soutenir des gageures.
Brentano connut la contrition, et toi, parce que tôt,
tu voulus gagner en deux coups de cuillère à pot,
tu as maintenant avant tout renom le repos.
Par quelque contrainte de corps
nous devenons pour ainsi dire plus forts.
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