Roberto Andò

Dans un quartier pauvre et mal famé de Naples, Gabriel Santoro, professeur au conservatoire vit reclus. Nourri des poésies de Constantin Cavafis et des sonates de Debussy, cet ancien concertiste mélancolique voit sa vie bouleversée par l’arrivée de Ciro, un préado, qui après un vol à la tire qui a mal tourné, se retrouve avec la police et la camorra à ses trousses. Cacher une personne accusée d’avoir tué la mère du parrain local est une condamnation à mort, mais lorsqu’elle n’a plus de sens, la vie c’est aussi ce qui arrive quand on avait prévu autre chose.



Disons-le tout net : « L’enfant caché », n’est pas un roman très bien écrit, Roberto Ando n’est pas Thomas Mann, mais sa version napolitaine de « Mort à Venise » n'en consitue pas moins un excellent scénario.



Cette précision n'est pas laissée au hasard car il faut savoir que Roberto Ando est un réalisateur certes peu connu en France mais qui a une certaine renommée de l'autre coté des Alpes et c'est surtout un scénariste qui a travaillé avec Fellini, Rosi, Cimino ou Coppola..



C’est un peu le problème le son " Enfant caché "qui semble un peu écrit comme un scénario et moins comme un roman.



Mais si le romancier italien oublie un peu trop la littérature, il n’a pas oublié de maintenir le lecteur en haleine. Touchant, émouvant et tragique, le destin d’un homme qui se découvre père et celui d’un fils qui entrevoit, peut-être pour la première fois, la douce harmonie de l’enfance. Le film est en préparation, on a donc très hâte de le voir sur grand écran où il nous semble plus avoir sa place .
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Gabriele Santoro, célibataire, professeur de piano vivant en reclus dans un quartier malfamé de Naples, mène une vie où l'imprévu n'a pas sa place, où seules la musique et la poésie rythment ses journées.

C'est sans compter sur Ciro, un garçon de 10 ans qui va trouver refuge dans son appartement. Pourquoi est-il là? Que faut-il faire avec un enfant en fuite? Comment expliquer cette envie irrésistible de protéger un être inconnu porteur de dangers? Autant de questions que le maestro va devoir se poser alors qu'une course contre la montre va engager entre lui et la mafia.

Cette rencontre improbable va pousser chacun des personnages à se découvrir vis à vis de l'autre mais également vis à vis d'eux mêmes.

Les quelques 200 pages tiennent le lecteur en haleine. Gabriele et Ciro sont attachants, les sentiments sont forts.

Une belle découverte simplement desservie par une couverture bien terne.

Rome. Enrico Oliveri, secrétaire du "principal parti d'opposition" italien, déprimé par de mauvais sondages et par un doute existentiel, disparaît sans laisser de traces ni avertir aucun de ses proches... C'est à Paris, chez une femme qu'il a aimé à vingt ans, qu'il trouve refuge. Sa femme, Anna, accablée, et son secrétaire personnel font appel à son frère jumeau, Ernani, philosophe, poète et maniacodépressif pour tenir son rôle.... Par miracle, les bribes de poèmes cités par le brillant érudit galvanisent les foules lors de ses meetings...

En France, le secrétaire en fuite se retrouve assistant sur le tournage d'un film en Camague...Son expérience de la vie change progressivement, tandis qu'en Italie, Ernani occupe la place laissée vide dans le cœur et le lit d'Anna. Tout finira par un brillant tour de passe-passe et le succès électoral imprévu du parti d'Enrico Oliveri.

Fable sur le vide et l'inanité de la vie politique italienne, usée par une phraséologie inepte et ressassée jusqu'aux limites de l'ennui, ce livre structuré plutôt comme un film, en plans séquences plutôt qu'en chapitres, est une satire désabusée de la façon dont les politiciens professionnels mentent à leurs électeurs dans une vaste et risible comédie appelée démocratie.

Gabriele est un professeur de piano qui vit discrètement dans un quartier malfamé de Naples. Eloigné de son frère, Renato, et de son père, il vit seul. Un jour, il découvre, Ciro un jeune garçon de 10 ans derrière son canape. C'est le fils d'un de ses voisins qui est venu se réfugier sans explication. Il sent que le petit est en danger d'autant qu'une chasse aux enfants est lancé. Car en fait ce sont deux garçons qui ont disparu ; Rosario et Ciro. Ils ont provoqué la mort d'une vieille dame sans le vouloir. Mais cette femme était la mère du maffieux local et celui ci doit sévir...Le jeune garçon se retrouve seul face aux sbires prêts à le tuer, comment un simple professeur va t'il l'aider? comment pourrait il d'ailleurs?

Ce n'est pas un policier, plutôt un suspens très élégamment écrit tout comme le personnage principal féru de poésie et de calme, qui va découvrir avec Ciro, quelque chose qui ressemble fort à de l'amour paternel. Un suspens parce que la pression pour retrouver Ciro est permanente, un ancien élève Diego a compris que Gabriele cache quelque chose et sans doute quelqu'un et il apparait de plus en plus souvent et de moins en moins courtois, de plus en plus rude jusqu'au drame final. Car s'agissant d'une chronique emprunt de réalisme, on ne peut aboutir qu'à un drame.

Très belle histoire que celle d'une personne qui éprouvait peu de chose et qui se redécouvre en habitant avec une jeune garçon, violent dans ses paroles et dans ses actes parfois mais capable d'entendre la musique et d'être tendre, qui a fait le pari que Gabriele l'aiderait quoi qu'il arrive.

Gabriele Santoro, professeur de piano, vit dans un quartier malfamé de Naples. Ciro, jeune adolescent vivant dans le même immeuble, va venir se cacher chez lui. Suite à un vol à la tire qui a mal tourné, le jeune garçon à la camorra à ses trousses. Pour Gabriele, homme solitaire qui vit reclus entre musique et poésie, en acceptant de cacher Ciro, c’est tout son monde qui va vaciller. Devenant un protecteur pour l’enfant, presque une figure paternelle, Gabriele va être prêt à tout pour sauver l’enfant se remettant en question quitte à affronter un danger auquel il n’est pas préparé.

Entre douceur et noirceur, Roberto Ando tient en haleine le lecteur tout au long de cette histoire inattendue. Avec une belle écriture et une construction soignée, il dresse le portrait de deux personnages qui à première vue n’avaient rien en commun et qui n’auraient jamais dû se rencontrer. Mais par cette rencontre, ils vont se découvrir l’un l’autre et se découvrir eux-mêmes. Leurs vies chamboulées vont les pousser à se dépasser entre amitié et héroïsme.

Un court roman touchant qui se lit comme une leçon de courage.

Ce livre m'a été conseillé par mon libraire préféré chez Cultura Mondeville : j'avoue que son classement en littérature étrangère, sa couverture auraient fait que sans son conseil, je serais passée à côté.

Il a pris le temps de me "résumer" à sa façon ce livre, de me dire pourquoi il l'avait aimé et pourquoi il pensait que je pourrais l'aimer : je l'ai donc acheté les yeux fermés.

J'ai beaucoup aimé ce que j'ai ressenti comme un ping-pong littéraire entre un style poétique et un style à la façon d'un scénario. Je sais que cette façon d'écrire ne fera pas l'unanimité chez de nombreux lecteurs, mais j'ai aimé me faire surprendre par cette alternance.

J'ai aimé les personnages imaginés par l'auteur, que ce soit Gabriele et Ciro, les personnages principaux ou encore les multiples personnages secondaires qui jouent tous un rôle à un moment de l'histoire.

Je suis passée tout prêt d'un coup de coeur, il m'a manqué une tout petit je ne sais quoi pour y arriver...

Plus de choses sur mon blog...
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Portrait de la politique italienne,mais où finit la réalité et où commence la caricature, La frontière est ténue.

Ce livre a obtenu le prix Campiello du premier roman.

A Rome ,Enrico Oliveri,le secrétaire du plus grand parti d'opposition,après la chute des sondages et la énième contestation,fatigué et déprimé,décide de disparaître. Une valise,un billet,il abandonne la scène politique sans en aviser personne.

Il se réfugie à Paris,chez une amie de jeunesse qu'il n'a pas revue depuis trente ans.

Seuls dépositaires de cette vérité impensable:la disparition, Anna son épouse et Andrea Bottini son bras droit, désemparés,essaient de comprendre le motif de la fugue. ,

C'est alors que Bottini,suite à un indice fourni par Anna,organise une rencontre avec "le personnage mystère" et soumet une idée hasardeuse qui est acceptée.

La suite est rondement menée et tient le lecteur en haleine.

Les personnages sont attachants,personnellement ,je les ai suivis avec beaucoup d'intérêt,partageant leurs sentiments,leur évolution,leurs convictions et l'obscurité de leur psyché.

J'ajoute cet éloge de Andrea Camilleri:

"Un grand roman,surtout parce qu'on y reconnaît un grand bonheur de l'avoir écrit ,bonheur qui se transmet au lecteur. Un livre plaisant et,en même temps_un petit miracle_un roman engagé ,ou,comme on disait une fois,un roman d'engagement civil,qui est fait d'équivoques,de personnes qui disparaissent et réapparaissent,d'amours fugaces,de rencontres,mais dont les protagonistes s'occupent d'un sujet dont on ne parle jamais dans les romans italiens: la politique".

Lu en V.O.

Que feriez-vous si vous découvriez un enfant visiblement très apeuré caché derrière votre canapé ? Sans doute essayeriez-vous de le faire parler, afin soit de le ramener à sa famille, soit de le confier à des services sociaux…



Gabriele Santoro reconnaît quant à lui en Ciro le fils de l’un de ses voisins qu’il soupçonne de frayer avec la Camorra, la mafia napolitaine. L’enfant est certainement en danger, pas question de lui faire courir le moindre risque. Gabriele décide de le garder secrètement chez lui.



En quelques semaines, malgré les risques, malgré la peur, malgré la distance sociale qui les sépare, une véritable affection va naître entre le célibataire entièrement dévoué à la poésie et à la musique, qu’il enseigne, et le petit garçon. Pour Gabriele, c’est aussi l’occasion de mener une réflexion sur sa propre histoire et sur son existence, sur les choix qu’il a faits et sur les relations qu’il entretient avec sa famille.



Sur un motif somme toute assez classique, Roberto Ando construit des personnages attachants évoluant dans le contexte singulier de la ville de Naples, ce qui ne manque pas d’intérêt. Mais, peut-être parce que le roman est très court, il aura manqué pour moi un peu de densité. J’aurais aimé en particulier être davantage immergée dans cette ville qui apparaît ici plus comme un décor que comme un véritable ancrage du roman. Aussi je crains malheureusement que l'empreinte que me laissera celui-ci disparaisse bien vite…
Lien : https://delphine-olympe.blog..

Quelle que soit notre vie, un imprévu peut la bouleverser à tout jamais. Pour Gabriele Santoro, professeur de piano, cet imprévu s'appelle Ciro, un garçon de dix ans qui surgit un jour de derrière son canapé. Comment est-il entré? Pourquoi se cache-t-il dans son appartement? Malgré lui, qui a délibérément choisi une solitude dans laquelle musique et poésie occupent une place privilégiée, il est très vite appelé à jouer un rôle de protecteur. Plus même, de père. Et ce rôle comporte des dangers certains, surtout dans cette partie malfamée de Naples où il vit depuis qu'il a quitté les beaux quartiers. Sans parler du danger qui accompagne la difficile remise en question de soi-même et des choix opérés dans son existence.

Une très bonne lecture ,poétique , captivant .Une belle histoire .