Robin Gilbert

Biographie :

Gilbert Robin est un romancier, essayiste et psychiatre français, spécialiste de l'enfance et de l'adolescence.

Il est connu sous les pseudonymes de Gil Robin et de Docteur G. Durtal.

Après de brillantes études secondaires au lycée de Charolles (Saône-et-Loire), il obtient son baccalauréat en lettres à Lyon, en 1911. Pour accéder à la faculté de médecine de Paris où s’est illustré son oncle, le stomatologiste Pierre Robin, il passe avec succès son certificat d’études physiques, chimiques et naturelles. En 1914, il interrompt ses études de médecine; quatre ans plus tard, il revient du Front décoré de la Croix de Guerre. En 1920, il est reçu premier au concours de l’internat des hôpitaux psychiatriques de Paris.
Durant ses années d’internat, il publie de nombreux articles sur les troubles mentaux des blessés de guerre qui peuplent alors les services des hôpitaux psychiatriques par lesquels il passe. Il y étudie également les différentes formes des pathologies psychiques et respiratoires chez l’enfant dont il se sert dans le cadre de sa thèse qu’il soutient en 1923. C’est durant cette période qu’il commence à s’intéresser à la psychanalyse.

Confronté aux séquelles psychologiques des blessés de guerre, il se spécialise en psychiatrie avant de s’orienter vers ce qui deviendra sa prédilection, l’étude des troubles caractériels chez les enfants et les adolescents. Ce champ d’étude va l’amener à se confronter aux difficultés de prise en charge de ses patients dont le traitement est, à l’époque, assez rudimentaire (placement, internement) .

Il va, dès lors, consacrer l’essentiel de son activité à expliquer l’origine psychiatrique de ces symptômes en élargissant son arsenal médical aux théories psychanalytiques. Proche des sociétés savantes , il s’en écartera, toutefois, à la suite d’inimitiés dues à ses talents d’homme de lettres.

Écrivain à succès, il publia de nombreux ouvrages pour lesquels il lui fut reproché de romancer la médecine et d’altérer la notion littéraire de l’aliénation. Il obtient le Prix du Siècle Médical 1929 pour "Noël Mathias".