Après des années à lutter amoureusement contre l'inclination de ses enfants à la paresse mentale, ma mère est enfin parvenue à récolter les fruits de son travail. Petit à petit, non seulement nous avons fini par nous habituer aux noms et aux vers que nous écoutions à contrecœur, mais nous avons même commencé à marquer nos préférences pour tel ou tel, à choisir ceux qui, pour une raison ou pour une autre, rendaient moins ennuyeuses ces séances de lecture qui nous mettaient à la torture.