Miserere nobis : aie pitié de nous, c'est un peu ce que l'on demande à Roger Bevand, tant ce roman est mal ficelé et mal écrit. L'auteur fait pourtant preuve d'originalité en situant son intrigue entre les II et IVe siècles ap. JC et en mettant en scène Eusèbe de Césarée, historien chrétien et conseiller de l'empereur Constantin.
Oui, mais voilà, le contexte historique ne fait pas la qualité d'un roman...Il y a l'intrigue. Alors parlons-en de cette histoire qui débute avec la recherche de la vérité sur les causes du massacre des chrétiens à Lyon en 177 ap. J.C. Eusèbe de Césarée finit par comprendre le fin mot de l'histoire et fait serment à son seul amour, après Dieu, Béatrix, de détruire le culte des adorateurs de Cybèle qui a causé la perte des chrétiens lyonnais, mais aussi de châtier l'Eglise de Rome, complice de ce massacre, et enfin, de convertir l'Empereur Constantin au christianisme.
Je ne dévoilerai pas la fin de l'histoire tant elle est convenue et mal écrite. Car M. Bevand a tendance à confondre cours d'histoire ou leçon de pédagogie avec roman historique...Il ne cesse de répéter les mêmes idées tout au long de son roman. Le paroxysme : l'évocation du serment d'Eusèbe rappelé à cinq reprises en moins de 50 pages...
Et puis il y a ces expressions agaçantes tant elles trahissent des tics de langage de notre époque...Faire dire à un personnage du IVe siècle que telle action "n'est pas grand public", c'est tout bonnement ridicule. Et surtout, on ne croit plus à l'histoire.
Commenter  J’apprécie         50
Bon, il faut prendre ce livre pour ce qu'il est: un roman et surtout ne pas chercher de vérité historique, même si les personnages ont réellement existé.
J'ai éprouvé un réel agacement au fil de la lecture, tellement on est dans une reconstruction historique, pardonnez-moi l'expression, mais sans queue ni tête.
Bref, je m'attendais à mieux car le thème pourrait être tout à fait intéressant.
Commenter  J’apprécie         30