Les esquimaux se sont rendus les esclaves de denrées et d’objets qu’ils ignoraient et dont ils se passaient avantageusement, que ce soit en matière de nourriture que d’habillement : toutes choses qu’ils achètent aujourd’hui en prenant des habitudes nouvelles et en concentrant leur vie de chasseur sur un nouveau gibier : le renard, qui est devenu leur seul pouvoir d’achat, leur seule monnaie d’échange. […] A ces maudites fourrures, il sacrifie tout aujourd’hui : sa liberté, sa santé, ses instincts de vagabondage et, tout compte fait, son réel bonheur.
Première partie : INUK-L’HOMME, Chapitre VI : … Notre « gibier » quotidien