Pendant toutes les séparations, écrire a toujours été pour la marquise l'activité prioritaire, celle pour laquelle elle abandonnait au besoin ses amis ou ses autres obligations. La longueur de ses lettres et leur nombre prouvent l'importance de cette occupation à laquelle elle a consacré beaucoup de son temps préférablement à tout le reste. Mais cette préférence traduit le choix de son coeur, non une vocation d'écrivain. Dans la lettre, elle ne cherche et ne trouve ni les plaisirs ni les affres de l'écriture, mais la consolation de dialoguer malgré l'absence. C'est pourquoi recevoir les lettres de Mme de Grignant lui importe autant, sinon plus, qu'écrire les siennes.