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Citation de pioupy


L’heure avançait. Il consulta sa montre et se leva ; il avait sa contre-visite à passer, vers cinq heures. Il hésitait à prévenir son frère qu’il allait le laisser seul jusqu’au dîner ; mais, contrairement à son attente, Jacques parut presque content de le voir partir.
En effet, resté seul, il se sentit comme allégé. Il eut l’idée de faire le tour de l’appartement. Mais dans l’antichambre, devant les portes closes, il fut pris d’une angoisse inexplicable, revint chez lui et s’enferma. Il avait à peine regardé sa chambre. Il aperçut enfin le bouquet de violettes, la banderolle. Tous les détails de la journée s’enchevêtraient dans sa mémoire, l’accueil du père, la conversation d’Antoine. Il s’allongea sur le canapé, et recommença à pleurer ; sans aucun désespoir : non, il pleurait d’épuisement surtout, et aussi, à cause de sa chambre, des violettes, de cette main que son père avait posé sur sa tête, des attentions d’Antoine, de cette vie nouvelle et inconnue ; il pleurait parce qu’on semblait de toutes parts vouloir l’aimer ; parce qu’on allait maintenant s’occuper de lui, et lui parler, et lui sourire ; parce qu’il faudrait répondre à tous, parce que c’en était fini pour lui d’être tranquille.
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