Une correspondance qui parle autant d'amour que de guerre. On comprend pourquoi les français passaient pour de grands séducteurs et les gascons pour des menteurs... Un fort grand amoureux de la vie et des femmes. Les intermèdes et les notes de bas de pages permettent de saisir le contexte et d'apprécier véritablement la teneur des lettres. Belle édition.
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ans ce recueil de lettres, Henri IV s’adresse aux femmes qu’il a aimées. Hormis les maîtresses passagères, il eut trois relations de longue durée : la comtesse de Gramont dite Corisande en hommage à l’Amadis de Gaule, Gabrielle d’Estrées et la marquise de Verneuil (Henriette). Ces femmes de haute lignée, poussées par leur famille dans le lit royal, ont successivement occupé la charge de favorite.
Le recueil se présente comme un journal de bord. Henri IV raconte son parcours militaire, scandant les étapes en plusieurs lettres par jour ou laissant passer quelques semaines. Il a d’ailleurs toujours associé l’amour des femmes et l’amour de la guerre. A une époque où les nouvelles circulaient exclusivement par courrier, les lettres revêtent un caractère officiel et précieux quant à l’emplacement et au déplacement des troupes royales. Seule Gabrielle suivait Henri en campagne, craignant pour sa place de maîtresse royale. Mais c’est Corisande qui s’y entendait le mieux en politique. Leur relation, très cérébrale, a débuté avant même qu’Henri ne devienne roi et s’est étiolée progressivement pour s’éteindre définitivement en 1590, date de la rencontre avec la belle Gabrielle alors très éprise de Bellegarde. Les amours du roi sont des jeux de pouvoir et de séduction non dissociables de la politique du pays...
Critique complète sur https://poussedeginkgo.wordpress.com/2017/04/10/henri-iv-amoureux/
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Henri IV fut un redoutable combattant pendant les guerres de religions depuis la bataille de la Roche l'Abeille à sa conversion et à son accession au trône.
Ce fut aussi un redoutable séducteur qui jalonna ses déplacements d'aventures et de postérités dit-on.
le XVIe siècle est un siècle de contraste entre la lumière de la Renaissance, le fanatisme et la cruauté des guerres, les philosophes et les poètes qui comme Ronsard, Du Bellay ou bien Michel Montaigne nous ont laissé un précieux héritage.
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Ce livre regroupe des lettres d’Henri IV écrite entre 1585 et 1610 à ses maîtresses successives ainsi que quelques lettres à Marguerite de Valois, sa première épouse, Marie de Médicis qui fut la seconde et quelques autres personnes (sa sœur, le Dauphin…).
Dans leur grande majorité, les lettres sont celles d’Henri. C’est dommage de ne pas avoir les réponses des femmes à qui il écrivait, mais comme souvent avec l’Histoire, il y a des aléas dans ce qui nous est parvenu au fil des siècles !
J’ai préféré l’introduction et les chapeaux des parties, qui nous parlent du roi et de ses relations avec les femmes, de leur place dans sa vie. Les lettres en elles-mêmes deviennent vite redondantes. Le roi y parle de tellement de choses différentes – potins de cour, mouvements de troupe, état de santé des uns et des autres – et il peut être si difficile de dater ces missives, que tout ça apparaît un peu décousu. Les lettres servent davantage à illustrer les propos de Françoise Kermina, qui pourtant les commente.
C’est tout de même un ouvrage intéressant pour découvrir la personnalité de ce roi dont on connaît tous les nom. J’ai appris pas mal de petits détails sur lui : un peu chouineur sur sa santé, très « famille », assez intransigeant en général mais manquant de courage pour affronter les conflits avec ses maîtresses, pas spécialement doué avec les femmes… Autant de choses qui détonnent avec l’idée qu’on se fait généralement de lui.
Le livre nous présente en particulier trois maîtresses : la comtesse de Gramont, dite Corisande, que je ne connaissais pas du tout ; Gabrielle d’Estrées ; et Henriette d’Entragues, marquise de Verneuil. À leurs histoires se mêlent celle des deux épouses royales, Marguerite de Valois (la fameuse « Reine Margot ») et Marie de Médicis. On ne les voit qu’en filigrane. pour en apprendre plus sur elles, je vous renvoie plutôt aux livres de Simone Bertière Les Années sanglantes et Les Deux Régentes.
Le personnage qui m’a le plus intriguée, c’est au final Catherine de Bourbon, la sœur d’Henri. Le peu qui est dit d’elle m’a interpellée et m’a fait de la peine. Je suis curieuse d’en savoir plus sur elle.
En bref, pas mon préféré de la collection La Lettre et la Plume, mais j’apprécie toujours autant le concept et j’ai passé un moment agréable à parcourir ces lettres et à en apprendre plus sur notre « bon roi Henri ».
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