Après la guerre, que sa douloureuse claudication lui interdisait aussi, Oskar avait fait carrière à l’université de Heidelberg, où il s’était de nouveau plongé dans la philologie des langues indo-iraniennes avec délice, avant d’accepter un poste de professeur à la Freie Universität de Berlin. Aucun de ses nombreux étudiants n’aurait pu soupçonner que ce vieil iranologue plein d’humour et de délicatesse avait jadis approché l’horreur absolue et conservait des secrets abominables.