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Citation de Charybde2


Et je revois le portail de la forteresse s’ouvrir devant nous, puis le véhicule stopper dans un nuage. Et chacun de se saisir de ce qu’il trouve à portée de main – sacs, équipements, à lui, pas à lui – et de se ruer comme un hystérique à l’intérieur. Les chefs maugréent à voix basse : « Magnez-vous le cul ! Filez, filez ! Plus vite que ça ! » Des hommes descendent, d’autres montent, interdit de piétiner sur place, il faut s’abriter vite dans l’espace protégé. Quand le parking grouille de dizaines de combattants, c’est là que l’ennemi crache ses salves d’obus. Et moi, je fais de mon mieux, à l’aveugle, je ne reconnais personne autour de moi, j’attrape la chemise d’un soldat inconnu et me laisse traîner à sa suite. Je suis jeté dans un sas encombré, recouvert de béton brut de tous côtés. De longs corridors sans entrée, sans issue. Une pièce mène à des escaliers escarpés qui ne débouchent nulle part, une impasse. Puis une série de salles au plafond bas éclairées d’ampoules rouges. Et des civières. Un court instant plus tard, je me retrouve dans l’une des pièces de sécurité : un boyau étroit et long, une sorte de caverne souterraine, des murs bombés aux parois de métal rouillé et des lits comprimés de trois étages qui pendent de la voûte par de lourdes chaînes.
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