Rubén Sosa

La très belle et émouvante préface de José Munoz ouvre cet album posthume de Ruben Sosa, illustrateur et auteur argentin décédé suite à une rupture d’anévrisme en janvier 1960. Tous deux ont dû quitté l’Argentine et se sont retrouvés, exilés, à Brescia, où se déroule « Tigres de papier » :

« Du pan-européanisme à la saveur argentine, du cosmopolitisme forcé et enrichissant, du sable des plages de Mar del Plata , à la Plaine Lombarde, de l’introversion de quelques autochtones, à la générosité doublée d’appui que d’autres prodiguent aux déracinés que nous sommes devenus… là-bas, à Brescia est né cet album L’IT-ALIEN, cet excellent fruit du mélange. »



Ambiance glauque où les couleurs froides, bleu et vert dominent quand on traverse la nuit inquiétante et violente, surtout lorsque l’on en vient à croiser le chemin de Piero et Luciano qui tirent sans hésiter et sans raison, comme en jouant, sur un couple, le professeur Dante et sa femme, et leur chien.

Quelques notes plus chaudes dans le bar où se réfugie Néné Garcia exilé argentin qui souhaite joindre au téléphone Marta sa maîtresse avec laquelle il voudrait rompre sans y parvenir vraiment. Notes carrément chaudes, cassées de noir et blanc, lorsque Marta confie à son amie qu’elle ne peut résister à l’Argentin « macho », confidences accompagnées de belles scènes érotiques.

Malheureusement alors que va peut-être se croiser le chemin des deux tueurs et de l’exilé argentin et de Marta, à partir d'un bar déserté qui va fermer, alors que l’on est pris par l’intrigue et le suspense grandissant le tome 1 « It-Alien » se termine.

J’ai vraiment apprécié le dessin, la qualité des portraits et des scènes aquarellées, débordant de passion et de vie, pleine de l’angoisse et du drame que l’on sent rôder et qui devrait surgir mais reste suspendu… suite au prochain tome…



Je ne connaissais pas cet artiste et ne peux que regretter de ne pas pouvoir acheter d’autres albums et surtout la suite de Tigres de papier, It-Alien t2 qui était annoncée pour 2009



Merci à babelio et aux éditions Tartamudo pour m’avoir offert cette découverte

Je n'ai pas du tout pris goût à cette bande dessinée, à mon grand désarroi car la personnalité de l'auteur était fort bien louée dans l'introduction, et dans les notes de l'éditeur. De fait, je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire qui m'a parue trop décousue (deux histoires en parallèle en fait) et rebutante s'agissant des tueurs fous.

J'ai en revanche apprécié la palette incroyable des couleurs surtout dans les reproductions de lieux ou paysages (pas trop les portraits...). Merci à Masse Critique et à l'éditeur pour cet envoi.

C'est avec ce genre d'album que je m'aperçois de mes limites en matière de bande dessinée. Là où les amateurs de ce genre littéraire s'extasient sur la qualité du dessin, moi je n'y vois que traits un peu grossiers et une certaine naïveté. Par contre, j'ai vraiment apprécié les couleurs tour à tour chaudes et froides. Quand à l'histoire, plutôt les histoires, que ce soit celle d'amour compliquée ou la ballade de deux tueurs fous, elles n'ont pas réussies a me convaincre de l'intérêt de me procurer le deuxième tome. Par contre ce qui m'a fortement intéressé, c'est la préface de José Munoz dans laquelle il parle de son ami et du rajout de l'éditeur qui nous fait découvrir le parcours de l'auteur que ce soit artistique qu'humain d'un auteur méconnu et disparu.



Merci aux éditions Tartamudo et a Babélio pour m'avoir permis de participer à cette masse critique.


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Un voyage dans l’imaginaire en vérité, puisque la mémoire, subjective et sélective, réinvente toujours le passé. Et si c’était là le voyage métaphorique de l’auteur ?
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