Lou a dormi contre moi, en boule de chaleur. Elle n’a pas détaché
son porte-bonheur, qui luit toujours à son cou, à peine refroidi par
le matin. En la regardant respirer, son visage en coupe recueillant
la rosée des rêves, je comprends qu’il me reste une raison de vivre
encore un jour. Juste un. Je la décolle de moi lentement. Elle remue
à peine et quand je l’embrasse elle a ce geste de tendresse que moi
je lui refuse.