Dans le parc la nuit s’annonce, vernie d’écarlate. Les arbres penchent, murmurent le vent, ses délices, ses caresses. Sous les semelles, le gravier crisse lentement, une plainte. Entre les ombres qui s’allongent, l’imperceptible énergie de la ville se tasse, comme attirée par la masse de béton dispersée. Une odeur de carburant, mêlée de thym et de baume du tigre, imprègne les sentiers ; les fleurs, la pelouse éméchée. Deux pépés entament une partie de pétanque sur le gravier. Tout bruisse. Le parc est une jungle en marge de la cité, peuplée d’animaux inconnus.