Sabrina Debusquat

Être lucide, être lucide... c’est bien beau, dit comme ça, mais à quoi ça correspond dans la réalité ? Comment peut-on avoir suffisamment de recul sur soi pour se voir tel que l’on est ? Doit-on faire fi de notre histoire, de notre culture, pour voir le monde tel qu’il est, et non tel qu’on voudrait qu’il soit ? Bref, comment peut-on savoir si l’on est lucide sur soi-même et sur les autres ?
Si la « vérité » dépend du point de vue de chacun, il n’y a plus alors ni bien ni mal. Or, comment se construire, faire des choix, si rien n’a de sens ? C’est une question que nous sommes nombreux à nous poser. André Comte-Sponville y répond par la phrase suivante : « Ce n’est pas parce que l’horizon ultime de la vérité nous échappe qu’il faut renoncer à discerner le vrai du faux. »