Sabrina Imbler

Comme d'autres critiques j'ai été leurré par le thème affiché du livre qui ne cherche pas à faire un parallèle entre l'extraordinaire richesse et exubérante diversité de la vie sous-marine et nos conditions humaines mais est plutôt une tentative de l'auteur.e de presque justifier son parcours d'adolescente puis d'adulte genré-e au travers d'exemples de vies sous-marines.

Je me suis demandé tout du long si l'on était pas là dans un exercice d'anthropomorphisme qui ne dit pas son nom.

Pas un mot non plus sur la question environnementale et la fragilité des océans, le propos est entièrement tourné vers l'auteur.e.

Si les exemples d'animaux marins sont très bien choisis et décrits, leurs comportements et caractéristiques viennent étrangement corréler des postures et choix de vie qui n'appartiennent qu'à l'auteur.e mais qui n'apportent pas grand chose sur la compréhension de la nature humaine comme l'annoncait le sous titre de l'ouvrage.

Et si j'ai espéré trouver malgré tout dans ce livre une porte ouverte à l'univers Queer et transgenre comme ce très beau film de Catherine Frot et Fabrice Luccini, Un homme heureux, je suis là aussi resté sur ma faim, ayant plutôt découvert une personne pétrie de questionnements, de doutes et en quête de reconnaissance que la diversité de la vie marine semble lui apporter à défaut des autres humains qu'iel côtoie.

J'ai cependant été au bout de la lecture de ce livre particulier qui je l'espère saura convaincre d'autres personnes, tant il reste important de savoir parler et partager ces sujets pour mieux les comprendre.

J’ai reçu ce livre grâce à la Masse Critique. J’avais demandé ce livre intriguée par le résumé : faire un lien entre les créatures marines et l’être humain. J’avais bien compris que l’auteur mettait en rapport ses expériences, sa vie avec les animaux marins. J’ai été déçue par cette lecture : déjà l’entrée dans le livre a été difficile. J’ai eu beaucoup de mal à m’approprier le texte. Je m’attendais à quelque chose de plus fourni, de plus « scientifique » concernant les animaux marins présentés dedans. De même je m’attendais à trouver quelques photos des dits animaux, pour illustrer, aérer ce gros pavé. La part autobiographie ne m’a pas vraiment intéressé.

J’ai trouvé ce livre très décousu, très décevant…

Ce livre documentaire reçu grâce à une opération masse critique non-fiction est assez étonnant. Je m'attendais à plus de " documentaire" pour apprendre des choses sur la vie sous-marine, même des photos ou des illustrations, mais le texte est le seul présent et il est très compact.

L'auteur alterne dans un même chapitre des paragraphes sur un animal et des paragraphes sur sa vie personnelle, son engagement, sa mère, sa vie intime... et donc, malheureusement, j'ai trouvé que la lecture en était très compliquée, ne voyant pas tout de suite le rapport entre les chapitres. de plus c'est une personne américaine avec des problématiques sociétales bien américaines et pour les français et donc pour moi, ce n'est pas très parlant, je ne me suis pas sentie concernée. Mais c'est malgré tout bien écrit, assez frais, drôle, des tournures de phrases bien senties.

Pour cette nouvelle “Masse critique” de Babelio, j’ai reçu ce livre à la proposition intrigante : “nous expliquer la nature humaine grâce à la biologie marine. L’ouvrage de Sabrina Imbler est donc difficilement classable, pas vraiment un livre de vulgarisation scientifique, ni une de sociologie, ni un essai philosophique, et pas tout à fait une biographie.



L’ouvre s’articule autour d’une dizaine de chapitres, chacun dédié à une créature marine. Si les informations données sur ces espèces marines restent anecdotiques, elles seront surtout le prétexte à aborder divers souvenirs de la vie de l’auteure et sa construction plus ou moins difficile en tant que personne transgenre et queer.



Malheureusement si l’idée d’un récit imbriqué semblait séduisante, la lecture est fastidieuse tant les liens entre les créatures marines et la vie de l’autrice ne résonnent pas vraiment. Au final, cette alternance de récits donne surtout l’impression de sauter sans cesse du coq à l’âne, sans ne vraiment rien développer, car même les passages de récits de vies restent superficiels.



Pourtant, malgré ses défauts, l’ouvrage reste un témoigne qui ne manquera pas d’intéresser tous ceux qui se questionne sur la construction de l’identité transgenre. Et l’écriture d’Imbler n’est pas désagréable à lire en soi.



Mais au final d’un point de vue purement littéraire, l’ouvrage porte bien son nom, puisque nous restons tout du long juste “sous la surface” des thèmes abordés, sans ne jamais y plonger plus en profondeur et c’est bien là à mon sens que le bât blesse…



Enfin, pour être honnête, je tiens à préciser que si j’ai été déçue par cette lecture, j’ai certainement étais leurré par la communication marketing de l’ouvrage, puisque je m’attendais à lire un essai scientifique tissant des ponts entre la biologie marine et la sociologie, et non une simple autobiographie, d’où le fait que je n’ai peut-être pas été très réceptive à l’ouvrage.
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