Le Livre noir
La guerre associée à la littérature, ce sera la force de Grossman.La présence du journaliste dans le romancier est capitale.(...)
Et puis, il y a l'anticipateur.Celui qui voit plus loin.Qui écrit pour après son époque, avec la conscience très nette du caractère testamentaire de ses écrits. Plus il avancera, plus il se verra interdit, et plus il ira loin dans la dénonciation, plus l'oeuvre se fera violente, intransigeante et sans concession à rien ni à personne.
Pour l'heure, il est le témoin direct de ce qui arrive et il est le premier à tout dire.À tout écrire. À rendre compte de tout.
( p.59)