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Citation de Aunryz


Commandant ô mon commandant
Le jour ne se lève plus sur Baabda. L'armée syrienne veille. Le Liban est à genoux.
La liberté agonise dans la plus ancienne démocratie du monde. Et le monde s'en fout.
Elle s'appelait Syhem, et son nom signifiait « plusieurs flèches ». Plusieurs flèches décochées vers un seul but, un seul cœur. Elle s'appelait Syhem et elle refusait la soumission et l'obscurantisme des occupants. Un refus en forme d'acte majeur de création puisqu'il s'exprimait dans le geste du créateur face au désert des sens et des idées.
Elle s'appelait Tina, et son nom ne signifiait rien de particulier. Sinon l'horreur face au patronyme Albertina hérité, famille oblige, d'une lointaine tante italienne.
Elle s'appelait Tina, et elle refusait depuis toujours la dissolution de sa nation dans une prétendue Grande Syrie.
Il s'appelait Paul, « comme l'apôtre », tenait-il toujours à préciser, et il était très attaché à la terre de ses ancêtres.Au commencement, il ne savait plus trop quand exactement, il n'avait rien contre Israël. Au commencement... Mais il était loin désormais, ce commencement. Et il n'acceptait plus la mainmise de Tsahal et de ses alliés miliciens de l'ALS sur le destin de sa ville.
Elles et ils s'appelaient Syhem, Tina, Paul, Alexandre, Simon, Michel, Roger, Mustapha, Sélim, Aïda...
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