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3.63/5 (sur 8 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Crawford , le 15/05/1954
Biographie :

Auteur américain de polar et traducteur.
Il a écrit des romans soit sous son nom, soit sous celui de "Dominic Martell"

Il est né dans une petite ville de l'Indiana du nom de Crawford, où son père a enseigné la physique au collège du coin. Mais pour l'habituer aux voyages dès son plus jeune âge, son père emmène sa famille vivre en Indonésie de 1958 à 1960, et au Canada de 1963 à 1964.

Il apprend à lire très vite et entreprend de dévorer tout ce qui passe à sa portée avec une prédilection pour les romans policiers et d'aventure.

Lorsqu'il a dix ans, son père, lui-même grand amateur de fiction criminelle, lui fait découvrir Sherlock Holmes et ainsi une des deux grandes passions de sa vie.

Un professeur d'espagnol se charge de l'autre lorsqu'il découvre que Sam Reaves a un don et lui conseille de l'exploiter. Sam Reaves passe un an à Cali, en Colombie, où il apprend l'espagnol. Une année d'étude à Barcelone lui vaut des rudiments de catalan et un penchant pour le mode de vie méditerranéen.

Après avoir passé un diplôme de psychologie, il travaille un an à Chicago afin d'économiser pour ses voyages, puis part pour la France avec l'intention d'apprendre la langue. Il sillonne l'Hexagone en auto-stop en quête de travail, s'installant brièvement à Avignon avant d'atterrir à Strasbourg, où il vit de traductions au noir en squattant un HLM.

Au bout d'un an, Sam Reaves retourne s'installer à Chicago où il vit vingt ans à enseigner l'anglais à des étudiants étrangers. Durant ce temps, il apprend une nouvelle langue, l'arabe, au prix de voyages à Tunis et Oman. Plus important encore, se marie et a deux enfants.

Sam Reaves a toujours voulu écrire, mais ses premiers essais sont des échecs typiques du poseur, aimant ce mode de vie, mais pas le travail qu'il demande : il produit quelques nouvelles et poésies abominables et un roman inachevé.

En 1980, une ampoule s'allume dans sa tête : il doit écrire du polar. Abandonnant toute prétention à être un auteur "sérieux", les mots lui viennent tout seuls. Chicago, sa ville adoptive, est l'environnement idéal, un incubateur de crime et de corruption, et Sam se met à observer, traiter et écrire. En guise d'apprentissage, il écrit quatre romans inédits jusqu'à 1991, où il publie son premier roman, "Le Taxi mène l'enquête", l'histoire d'un vétéran du Vietnam devenu chauffeur de taxi ayant le don de se fourrer dans les ennuis.

Trois autres romans suivent, mais le succès n'est pas au rendez-vous : son éd
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Le médecin alluma d’une main une cigarette avec son Zippo tout en feuilletant de l’autre les pages du bloc à pince posé sur le bureau.

– Vous voulez la version BD classique ou le roman en entier ?

– Autant vous en tenir à la BD, dit Dooley. Je lis lentement.

Le médecin légiste hocha la tête.

– Personne n’apprécie mon travail.

– Hé, Doc ! Vous me dites qui c’est et je paie ma tournée.

– Parce que ça vous suffit, hein ? Eh bien, je ne vous dirai pas qui elle est, mais ce qu’elle est. C’est une femme de race blanche, ce que vous saviez probablement déjà. Dans les trente ans, à cinq ans près, en plus ou en moins. Et elle est morte.

– Ben là, merci. Je vais peut-être y aller.

– Patience, cow-boy. Et c’est ce qu’elle est depuis trente-six à quarante-huit heures maintenant. On l’a fourrée quelque part, peut-être dans un coffre de voiture, peu après sa mort, et elle y est restée environ une demi-journée avant d’être jetée sur la berge. La rigidité cadavérique était pleinement installée au moment où vous l’avez découverte, donc elle était morte depuis au moins dix-huit heures. Ce qui signifie qu’elle est morte au plus tard autour de minuit mardi, probablement plus tôt dans la soirée ou dans l’après-midi. Elle n’a rien eu à manger pendant au moins un jour avant de mourir. Ni eu de rapports sexuels depuis un moment non plus. Du moins, personne n’a éjaculé en elle.

– L’a-t-on ligotée avant ou après sa mort ?

– Les deux.

– Les deux ?

– Certaines traces de ligatures sont antérieures au décès, d’autres, postérieures. Il semblerait qu’on l’ait attachée, puis détachée, puis attachée de nouveau, et ce à plusieurs reprises. Quand elle est morte, on l’a ficelée pieds et poings liés une dernière fois, peut-être pour la porter plus facilement.

Dooley rencontra le regard totalement neutre du légiste pendant une seconde ou deux.
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Dooley reprit pied là où la pente s’aplanissait à la hauteur du talus et rebroussa chemin en suivant la rive vers le corps et en tâchant d’oublier la pluie qui chassait vers son visage. Il aperçut deux plantes de pied, souillées de noir, et vit le renflement d’une fesse nue au-dessus des herbes. Il s’agenouilla, appuyé sur une main, et chercha un coin de son esprit où il pourrait considérer ce pauvre corps massacré comme son gagne-pain et rien d’autre. Lorsqu’il l’eut trouvé, il se pencha plus bas et écarta les hautes herbes.

– Oh, merde…, lâcha-t-il doucement.

La femme gisait le visage tourné vers le fleuve, ses bras et ses jambes ramenés contre elle. Sous le fouillis des cheveux brun foncé, un visage subsistait. Mais personne n’allait dire « c’est bien ma chérie » en le regardant. Les yeux étaient clos, gonflés, gros comme des prunes et à peu près de la même couleur, et le nez en bouillie partait en biais. Les lèvres ressemblaient à du boudin, fendues à deux endroits. En dévisageant la morte, Dooley vit la couleur du ciel.
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Le sergent fit son apparition. Un type qui n’avait pas que ça à faire et pas commode. Dooley passa quelques minutes à justifier son existence et le regarda s’éloigner en voiture. Au coucher du soleil, Olson et lui se trouvaient à huit cents mètres de leur scène de crime, sur la passerelle grillagée du onzième étage d’un immeuble, une vraie cage de lion au zoo, à frapper aux portes à la recherche d’une mère, d’une mamie, n’importe qui susceptible de se charger des deux témoins et de leur indiquer une adresse. Ils passèrent un quart d’heure tendu à convaincre les membres réprobateurs de leur parentèle masculine que les gamins n’étaient accusés de rien, mais qu’il y avait des procédures à respecter. On voyait les flics d’un mauvais œil à Cabrini-Green. Il leur fallut du temps pour redescendre l’escalier obscur et regagner la voiture.
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– O.K. Pouvez-vous me dire qui est votre poivrot et où on peut le trouver ?

– Je peux vous donner son nom, je lui ai dressé assez de P.V. ! Ernest McGill, quarante-quatre ans, au moins à ce qu’il dit, mais il en fait soixante-dix. C’est un Indien. On l’appelle Chef, mais c’est le nom qu’on donne à tous les Indiens. Il traîne parfois au Jack Pot dans Madison Street et il fait la manche dans Halsted Street. Probable que les gars panier à salade peuvent le cueillir si vous lancez un mandat d’amener.
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Les yeux étaient clos, gonflés, gros comme des prunes et à peu près de la même couleur, et le nez en bouillie partait en biais.
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Notre macchabée va se faire tremper, dit Olson.
Le ciel avait la couleur d’une méchante ecchymose, une grave contusion ayant viré à un violet profond et malveillant un jour ou deux après une sérieuse raclée. Un passage à tabac de première, pensa Dooley.
– Allume tes phares.
Olson tendit la main vers le bouton.
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Le médecin légiste était un individu maigre et blême, qui paraissait en aussi mauvais état que certains de ses clients sous les néons. Les flics disaient en plaisantant que si par malheur il s’endormait au boulot, ses assistants l’allongeraient aussitôt sur la table.
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Dooley observa les gars de la police scientifique qui fouillaient les hautes herbes dans la lumière déclinante ; puis un break qui s’éloigna sans se presser autrement.
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Le FBI tentait de déterminer si le milieu de Chicago manipulait la Bourse.
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