J'imagine toujours le pire des scénarios. En ce moment même, je calcule le temps qu'il me faudrait pour sortir de la voiture et courir jusqu'à Nina si elle s'élançait soudain vers la piscine et s'y jetait. J'appelle ça la "distance de secours", j'appelle ainsi cette distance variable qui me sépare de ma fille, et je passe la moitié de la journée à la calculer, même si je prends toujours plus de risque que je ne le devrais.