IL Y A UN POÈME QUI MEURT À SCOUDOUC…
Il y a un poème
qui meurt à Scoudouc
Au fond de ma valise
une carte postale ancienne
de la ville de Moncton
une odeur de passé
un parfum de soupente
le papier a jauni
le timbre s’est décollé
l’encre bleue est devenue violette
et l’on devine à peine
les quelques mots écrits
Un siècle, dix ans
et dix-sept jours après
me voici sur Main Street
pardon pour le retard
Et cette phrase
redondante
qui tourne dans ma tête
Tu m’aimes-tu ?