Samuel Bollendorff

Un livre coup de poing, dont les photos sont aussi parlantes que les légendes, qui rappellera à tous ceux qui ferment les yeux sur les étiquettes des produits bon marché importés de Chine le prix réel de tous ces objets : celui de vies brisées, d'une nature détruire, et parfois même le prix du sang. A l'heure où nos dirigeants se pour obtenir des marchés avec ce nouveau géant de l'économie mondiale, ce livre, comme un petit caillou dans la chaussure, vient en gêner la marche forcée, dictatoriale, qui se fait au mépris de tous les droits humains les plus fondamentaux. Je salue donc le travail de l'auteur, en espérant que ce petit caillou, ajouté à d'autres, finira par forcer le géant à s'arrêter.

En regardant cet ouvrage j'ai éprouvé à la fois de l’indignation, de la colère et de la peur car aujourd'hui la précarité peu toucher n'importe qui du jour au lendemain. Le logement est pourtant une base de la stabilité familiale et professionnelle. Un livre pour ouvrir les yeux et prendre conscience du problème de mal-logement aujourd'hui en France.

L’auteur, dont l’écriture fine se concentre sur l’essentiel, cadre avec justesse la destinée de sa propre famille hantée par le déracinement et la dérive psychique.
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Faiseur d’anges se lit comme une enquête familiale tendre et douloureuse, avec une clé éventée par le titre magnifique. D’habitude tourné vers le monde, le photographe et documentariste Samuel Bollendorf livre un récit personnel fort.
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A marche forcée est un livre de photographe, qui cherche à montrer ceux qu'on oublie quand on pense à la Chine.



Bollendorf leur donne voix au chapitre : eux, les mineurs, les ouvriers mingong, les mourants. En résumé les paupérisés et les paupérisables de la Chine.



J'ai été très émue par ce livre, par la beauté des images et la douleur des témoignages. Néanmoins, je lui reproche un peu son manque de contextualisation historique (rappelons nous que ce livre est sorti en 2008). C'est un livre qui est construit en dépit de (ou même malgré?) l'actualité chinoise, cependant les dates auraient rendu le propos plus fort encore en l'ancrant dans la réalité temporelle et pas seulement géographique.