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Citation de Maldoror


Pour les juifs de la péninsule ibérique, la fin du quinzième siècle marque donc la fin d’un âge d’or relatif et le début de leur dispersion en diaspora.
De nombreux juifs espagnols et portugais deviennent alors des « conversos » ou « marranes », se convertissant en apparence au catholicisme pour sauver leur vie et pouvoir continuer à demeurer dans les royaumes péninsulaires : tous s’efforcent alors de « servir dans leurs cœurs » la religion de leurs ancêtres. Mais, s’il leur est possible de rester fidèle aux principes du judaïsme dans le secret de leurs foyers, ils se voient imposer par le pouvoir royal l’obligation de porter en public des noms hispanophones, inspirés de ceux des grands d’Espagne ou des villes dans lesquelles ils résident. Après le baptême forcé, c’est là un second déchirement pour ceux « qui avaient conservé pendant les longs siècles de leur séjour en Espagne les noms que l’on retrouve dans la Bible et qui remontent aux temps les plus reculés. » Ils abandonnent alors les noms de Coen, Nahon ou Sarfati pour devenir des Almeida, Soria ou Léon.
Beaucoup de ces juifs convertis souffrent en outre des persécutions des inquisitions espagnole et portugaise (créée en 1536), qui, au cours des seizième et dix-septième siècles, les obligent à faire sans cesse la preuve de la sincérité de leur conversion et à pratiquer leur nouvelle religion selon les rites d’une orthodoxie catholique poussée à l’extrême.
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