Citations de Samuel Salama (14)
… l’écrivaine psychanalyste Frédérique Gruyer […], dans ce paradis trop violent, a nommé de façon fort poétique un phénomène qu’elle a sûrement contribué à dédramatiser, c’est à elle que l’on doit l’expression « femme fontaine ».
Les deux derniers chapitres qui suivent sont consacrés à la pratique mais ne font que survoler des méthodes consignées dans des manuels auxquels nous renvoyons nos lecteurs.
Du côté de leur partenaire, 90% ont une vision plutôt positive [du phénomène] Le regard de l’homme sur ce phénomène influence très certainement la manière dont la femme le vit.
Chez la très grande majorité des femmes, l’émission fontaine survient parce que le pount G est stimulé. On parle alors de femmes dépendantes à cette pression.
Beaucoup plus rarement, chez certaines, le mécanisme de fontaine peut survenir avec toutes sortes de stimulations (clitoridienne, vaginale, anale…). Au moment de l’orgasme, il apparaît une boule sur la paroi antérieure du vagin correspondant à la vessie sous tension, la pénétration est alors impossible et l’émission fontaine qui s’ensuit est généralement violente et abondante. On dira que ces femmes sont autonomes (elles ont juste besoin de jouir sans nécessaire pression sur le complexe clitorido-uretro-prostato-vaginal).
« En général, l’orgasme et le jaillissement sont liés : le jaillissement se produit alors que l’orgasme est en phase de montée, il se termine quand j’atteins le plus fort de l’orgasme, mais parfois, lorsque l’orgasme s’apaise et que je me détends, un jaillissement peut revenir, puis à nouveau un orgasme. On est comme sur un plateau… avec la sensation voluptueuse de se répandre… »
« Un changement de partenaire et donc une stimulation différente qui m’a procuré une excitation importante. Avant mes 42 ans, je n’avais pas eu d’orgasmes, mais, le jour où cela m’est enfin arrivé, j’ai eu une éjaculation et cela se produit maintenant à chaque relation sexuelle. »
« Quand tout est réuni : les barrières levées, les interdits bafoués, un partenaire qui vous porte une attention totale, on peut vivre des instants exceptionnels. »
L’âge moyen de la première inondation orgasmique, situé à 29 ans (âge qui oscille entre 13 et, tout au plus, 55 ans), suggère également qu’il ne s’agit pas seulement d’une question anatomique.
La plupart [des femmes fontaines] ont imaginé d’abord qu’elles avaient uriné. Ce qui expliquerait probablement pourquoi la majorité des femmes retiennent ce liquide… Pourtant toutes admettent que ce fluide n’a ni l’odeur ni l’aspect de l’urine.
Bien des femmes interrogées ont depuis longtemps trouvé leur point G sans pour autant éjaculer. Ce serait plutôt un état psychologique qui fait que le corps se liquéfie, un stade de plaisir où l’on ne contrôle plus rien et où on laisse aller ses fluides.Bien plus qu’une quelconque pression technique sur le point G.
Sur 46 femmes sollicitées […] 24 répondent que non, il n’y a pas de zone sexuelle privilégiée. Ainsi le point G ne fait-il pas l’unanimité chez les femmes.
En 2011, Caroline Lesaffre, psychologue à Lille, eut une idée originale pour son mémoire de fin d’études : interroger des hommes qui ont connu au moins trois femmes fontaines. Elle en a rencontré douze, de différents horizons mais qui s’accordaient à dire qu’après de longs préliminaires, avec une stimulation particulière de la paroi antérieure et un lâcher-prise de leur partenaire, toutes les femmes qu’ils touchaient étaient fontaines !
Non, l’ »éjaculation féminine » n’est pas une pathologie, même si certaines femmes en souffrent […]
… nos conduites sexuelles sont beaucoup moins guidées par l’ instinct que par le plaisir anticipé de la gratification.