Mais quelle délivrance
que cette vacance
si vaste, éternelle
cette grande simplification
cette régression immense
nous ramenant à ce temps de l’enfance
où l’on ne savait pas
seulement parler
ni marcher
où l’on restait assis
toute la journée
à regarder
ce qui passe
un pigeon, un moineau
un lézard
attentif au ténu, au furtif
à s’en émerveiller
sans parler
du soleil qui se lève
ce temps où l’on vivait comme le soleil
dans une naissance sans cesse recommencée.