Pendant près de deux décennies, depuis qu’il avait six ans, Bachir s’était préparé à ce voyage. C’était le souffle, l’argent, le pain de sa famille, et de presque toutes celles qu’il connaissait. On ne parlait que de ça, constamment : le retour. De quel autre sujet un exilé pourrait-il faire la matière de ses rêves ?