Sarah Roubato

Très beau petit livre qui ouvre l'appétit pour se questionner, et pour aller mieux ! Poignant par moments, lucide tout le temps. On se rencontre au bout d'une page sans s'y attendre. L'écriture est vive et précise, ça coule et pourtant c'est travaillé pour ça. Impressionnant. La lettre à la fragilité est une ode, dans notre monde du contrôle, pour accepter ce qui est fragile. La lettre aux hommes va à contre-sens du féminisme écrasant. La lettre à l'Amazonie nous rappelle l'état de la nature mais sans donner de leçons. J'ai beaucoup aimé la lettre à la phrase "c'est moi", plus personnelle peut-être, en tous cas qui nous fait voir autrement ce qu'on croit acquis... et ça fait du bien !

Une magnifique petit livre, impressionnant de justesse sur notre époque, qui couvre les sujets les plus intimes intérieurs comme des sujets sociaux très actuels ( rapport hommes/femmes) ou des enjeux mondiaux comme l'écologie. L'approche par les lettres est très originales, c'est rafraîchissant. Se lit en 15 minutes mais reste longtemps dans la tête ! Je recommande

J'ai dégusté ces lettres avec une émotion que je n'avais pas ressentie depuis longtemps. Sarah Roubato nous offre un regard lucide et tendre sur notre époque, sur ce qui nous remue au plus profond.



"Lettre à la fragilité" touche droit à ce qu'on a de plus intime en nous rappelant à quel point nous essayons chaque jour de cacher nos fragilité. "Lettre aux hommes" est un plaidoyer pour l'apaisement des relations hommes/femmes qui devrait être enseigné dans les écoles, "Lettre à l'Amazonie" est un lucide constat de l'état de notre planète et un rappel de notre responsabilité, et la dernière lettre "Lettre à la phrase c'est moi" est surprenante et touchante de vérité. J'ai hâte de découvrir les prochains numéros de ce petit cahier qu'on envie d'avoir sur soi et d'offrir.

Il y a longtemps que j'attendais une telle rencontre. Avec une écriture puissante, poignante, une vision du monde impitoyable et généreuse à la fois. Il y a dans certains paragraphes le style des plus grands. Et une proposition où ce qui importe n'est pas le récit avec des personnages construits, mais ces petits moments où l'auteure parvient à capturer toute la vérité d'une situation, avec une impressionnante justesse et maturité. Une auteure à suivre, qui fera parler d'elle.

une belle découverte pour moi que cette première lecture que j'ai immédiatement eu envie de partager. Car les personnages qui évoluent, doutent et s'affirment dans ce livre, nous les connaissons tous. C'est moi, cette amie, ce frère, tous ceux qui cherchent leur place dans un monde obscur. Le sujet abordé est vaste mais parfaitement saisi, sur le vif, par Sarah Roubato qui nous propose une promenade au hasard de questionnements universels. Je vais suivre cet auteur qui a mon avis nous réserve encore de très belles lectures.

Il y a la forme. Celle de Sarah Roubato, je la connais depuis ses premiers ouvrages ("Lettres à ma génération" et "Trouve le verbe de ta vie"). Je ne suis pas surpris qu'elle m'enchante à coup de petites phrases dont le légèreté compense la charge sur le fond.

Car il y a toujours le fond. Celui d'une observatrice passionnée du monde. Inquiété mais, au final, jamais désespérée.

Qu'y a-t-il de Sarah dans toutes ces réalités/fictions que, d'ordinaire, nous ne voyons pas, nous ne pensons pas ? Jamais rien, jamais tout. Il y a assurément le cœur de son regard à la fois volontairement naïf, plein d'une vie exceptionnellement riche, et des savoirs, jamais arrogants, qu'elle a construit.

Bref, la lecture de ce livre court est une heure salutaire, qu'on approche ou non des trente ans.

Un petit roman par son volume mais un roman dense qui touche par la qualité de sa langue. Une polyphonie singulière où les voix se chevauchent et se mêlent .Le lecteur se sent un peu perdu au début puis se laisse prendre aux confidences de chacune et chacun. Avoir 30 ans aujourd’hui ce n’est pas si facile !

Merci pour ce premier roman .

Une écriture d’une grande justesse qui interroge notre capacité à habiter le monde sans compromission dans une société désenchantée.



Par les regards et les voix intérieures de personnages qui pourraient bien être ce voisin ou cet inconnu croisé dans le métro sans le savoir et sans se voir, Sarah Roubato pose des mots incisifs et rêveurs sur les maux de toute une génération perdue dans ses solitudes et ses désillusions.



On voudrait corner chaque page, garder et déplier les pépites en soi pour longtemps.



Un roman pour tous les grands rêveurs incapables de renoncer. Pour ceux qui ont renoncé aussi, car on referme ce livre en ouvrant les yeux sur un monde changé : celui d’une existence à se réapproprier, ici et maintenant, dans l’étendue d’autres possibles.

Livre remarquable, poétique, profond, qui se lit très facilement. On en ressort avec une envie de regarder autrement les gens que l'on croise dans la rue, en particulier les jeunes. Étonnante capacité d'analyse et d'observation pour un premier roman d'une si jeune auteur. À suivre !

Ce livre peint toutes les nuances de notre rapport au monde : désespéré, méfiant, fainéant, plein d'espoir, le renoncement. L'auteur nous tend un miroir sans complaisance et en même temps bienveillant, attentif. Sur nos doutes, nos failles.



Tout passe par de petites scènes, de tous petits moments qui ont l'air si insignifiants et où pourtant, tout se joue parfois. Sarah Roubato parvient à les pister, ces petits moments. Elle ne s'occupe pas des faits, elle s'occupe des choses possibles qu'on laisse de côté. Ce à quoi on rêve, ce à quoi on renonce. Elle va chercher très loin et en même temps, rien d'intello dans cette écriture. Limpide et qui coule. On est presque étonné de le lire si facilement. Et on peut y revenir sans ordre chronologique puisque l'auteur nous l'épargne. J'ai relu quelques "scènes" de personnages, et je ne vois plus mon environnement de la même manière.



Un livre qui nous interroge bien au-delà des trentenaires, comme un document sur notre époque aussi.

Un livre qui va chercher au fond, tout au fond, de tout ce que nous n'avouons pas. À croire que l'auteur place un scanner sur nos âmes et nous révèle dans nos doutes, nos lâchetés et nos espoirs. C'est superbe, déroutant, à l'écriture poignante. Un livre qui mériterait qu'on en parle.

Premier roman de Sarah Roubato, roman choral de jeunes trentenaires désabusés parfois, bousculés souvent, en quête d’un ailleurs, d’une autre vision du monde, une prose très poétique qui vous emporte et vous enchante.

A lire, à offrir, à découvrir absolument ++++