Le visage d’Auroralia, la cadette du clan Dunckenly, avait dû apparaitre des centaines de fois sur les écrans, mais si quelques traits lui semblaient familiers, il découvrait stupéfait l’incroyable beauté sauvage de la jeune femme assise devant lui. L’impertinence de ses yeux comme de ses seins ne se comprenait que lorsqu’on les contemplait réellement. Aucun écran n’avait su traduire l’éclat doré de ses iris félins ni de sa peau hâlée. La grâce de son long cou et de son fin menton ne se découvrait vraiment que lorsqu’ils étaient secoués par son rire hautain. La tristesse domptée de ses gestes blasés avait un charme fou, qu’Hadrianov n’aurait jamais même soupçonné.