Savyon Liebrecht

Un Très Jeune garçon d'Honneur – Savyon Liebrecht (Israël, 48) – 2023 – le Mercure de France

Adela invite Micha (15 ans) à se rendre en Israël (Uniquement pour qu'il écrive sa biographie ? Humour...)

On a droit à un portrait de famille très (trop ?) complet, et machin est la fille de celle-ci, qui est la tante de celle là … Je trouve que ça fait assez peu digeste pour un début.

On ne collectionne pas des histoires en vue d'être écrivain, soit on est capable d'écrire, soit on ne l'est pas. Les idées, elles, viennent à tout le monde… D'ailleurs je ne trouve pas que ce Livre ait trop d'idées, trop ordinaire trop « biographie de biographie » ….

Même l'exotisme d'Israël ne parvient pas à colorer ce récit.

Au niveau dialogues, c'est assez short, surtout le dernier tiers.

La fin renoue un peu avec le poétisme et le romantique, mais je ne suis toujours pas convaincu.

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A Tel-Aviv, une jeune fille disgracieuse veut épouser un bel homme… Elle, c'est Adela, une orpheline d'apparence timide mais qui cache un caractère bien trempé. Lui, c'est Moshe, un faible d'esprit qui subit la tutelle de ses frères.

Dans un premier temps, la famille de Moshe refuse cette union peu glorieuse puis finit par l'accepter, faute de candidates. Mais tous détestent Adela qui, par ses exigences, offense les mâles de cette tribu judéo-persane très attachée aux valeurs traditionnelles. Seul Micha, le tout jeune neveu de Moshe, ressent de l'affection pour Adela. Faisant fi de toute cette hostilité, la jeune femme se bat pour sortir son couple de la dépendance financière dans laquelle ses beaux-frères les emprisonnent.

Dans cette histoire de famille, les choses ne sont pas toujours ce dont elles l'air. Elles cachent un sombre secret qui ne sera révélé qu'à la fin du roman... Suspense !

Un roman agréable, facile à lire mais pas trop niais. Parfait pour se détendre après une lecture exigeante.

C'est difficile pour moi d'écrire la critique de ce livre puisque les 7 nouvelles ne m'ont pas toutes touchée de la même façon. J'ai eu du mal à trouver de l'espoir dans ces écrits où se mêlent passion, haine, terreur, blessures et mort. Mais l'originalité du livre est que les 7 récits ont pour décor 7 lieux sensibles du monde.

J'ai lu ce roman sans déplaisir, et même avec intérêt à plusieurs moments. Le personnage d'Adela est intrigant et sa belle-famille est révoltante. Mais l'explication finale au souhait d'Adela de raconter sa vie à Micha, qui fut son très jeune garçon d'honneur, m'a paru rocambolesque et peu crédible, de même que le parcours de réussite un peu trop "de conte de fée" d'Adela. J'aurais préféré en savoir plus sur le passé d'Adela avant sa première rencontre avec le narrateur plutôt que voir un ressort dramatique peu crédible employé. Le roman a donc fait "pschitt" pour moi dans sa dernière partie. Le portrait au vitriol de cette famille traditionaliste mais mesquine et pleine de méchanceté était pourtant réussi.

Adela, une jeune fille aux grosses lunettes, effacée et claudicante, se retrouve face à son futur époux, Moshe, un homme bien plus âgé qu'elle, handicapé lui aussi mais joli de visage. La famille de cet homme scrute la future épouse, ramenée à la maison par l'une des sœurs, Lili : elle ne leur plaît pas ; ils l'ignorent, ne la traitent avec aucun égard. Un petit garçon présent, Micha, gêné par le comportement de sa famille, est le seul à aller vers elle et à faire un geste bienveillant. Adela et Micha, à partir de ce jour, resteront unis.



Le mariage avec Moshe se fait malgré le rejet de la fratrie : Micha est choisi par Adela comme "shouchbin", garçon d'honneur. Les deux époux ne consomment pas leur mariage, ni la première nuit, ni jamais. Sans expérience, ils se comportent comme de grands enfants. Adela n'est pas la bienvenue dans cette famille animée par la jalousie et la méchanceté : les sœurs et frères de Moshe n'aiment pas ses élans de liberté, et elle essaie de se faire une place dans ce milieu fermé. Les frères de Moshe gèrent tout, ils lui refusent d'avoir accès aux comptes, l'exploitent dans leur boulangerie tout comme ils le font avec leur frère qui ne dit jamais rien et se laisse faire. Adela, toute jeune qu'elle est, décide de se rebeller et d'arracher cette indépendance dont on la prive. Parallèlement, elle voit toujours Micha qui grandit et qui fantasme secrètement sur elle... Et puis, quand il devient adolescent, il s'éloigne d'Adela comme le reste de sa famille, pour finir par partir avec ses parents en Amérique.

Ce n'est que 24 ans plus tard que leurs chemins se croiseront à nouveau, et ces retrouvailles révèleront des choses inattendues.



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Je ne connaissais pas du tout Savyon Liebrecht – dont Un très jeune garçon d’honneur est le premier roman traduit (de l’hébreu) en français.

Ce roman est vraiment touchant; c’est l’histoire d’Adela (18 ans) qui se voit désigner comme époux le vieil oncle autiste Moshe et décide de prendre Micha (9 ans) comme garçon d’honneur à leur mariage.

La première partie du livre est dédiée à la rencontre d’Adela et Moshe, au rôle que Micha jouera lors de leur mariage et lors de la préparation de celui-ci, ainsi que les interactions de ce trio après le mariage jusqu’au moment où Micha, à l’âge de 15 ans, quitte Israël pour les USA.

La deuxième partie, elle, démarre avec le retour de Micha en Israël, vingt ans plus tard. Adela lui livre alors le récit de sa vie avec Moshe, avec la famille de Moshe et sa réussite professionnelle.

Une belle plume – quelques bémols quant à la traduction, quelques coquilles malheureusement – et une histoire originale, même si j’avais compris depuis belle lurette où Savyon Liebrecht voulait nous emmener.
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Un énième portrait de famille juive, celle-ci a la particularité d'opposer les ainés en bonne santé au plus jeune handicapé et la femme qu'ils lui ont choisi et qui se rebiffe. Cela sous les yeux du jeune conteur.

Le roman est en 2 parties et la 2ème est le bilan de la libération vengeresse de cette femme d'abord humiliée. Amusant jusqu'au bout avec un pied de nez final jubilatoire.

Les attractions et incompréhensions de l’enfance, la lente prise de conscience de l’horreur familial, son fondamentalisme, son traitement horrible, intéressé, du handicap dans une société israélienne traditionnelle. Étrange histoire d’un jeune garçon, de sa fascination pour sa tante, du soutien qu’il veut lui apporter dans sa très perverse intégration dans la famille et celui, assez particulier, qu’elle lui prodiguera, Un très jeune garçon d’honneur se révèle un de ces petits romans captieux. Savyon Librecht, tout à son histoire, à hauteur de Micha, dont le métier sera de raconter la vie d’autrui, parvient assez simplement à raconter ces deux destins contrariés.
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