Les psys n’avaient pas cru à leur chance en le voyant arriver à l’âge de dix ans, peu disposé à parler. S’il lui avait manqué la parole, les médecins, eux, n’avaient pas hésité à le bombarder de mots : « mutisme sélectif », « phobie sociale », « trouble du spectre de l’autisme », « mutisme électif », « trouble de stress post-traumatique ». Autant de termes cherchant à le décrire, mais jamais celui qui importait le plus : terrifié.