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Critiques de Scott Kenemore (4)
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Zombie, Ohio

Sympathique et bien écrit, mais sans grand frisson.







Au détour d'un rayon de librairie, ce livre a tout de suite captivé mon regard. J'adore la couv, j'adore le titre, c'est du zombie... Bref, il me l'a fallu tout de suite maintenant, et je suis évidemment repartie avec. #caprice



J'ai mis beaucoup de temps à le lire. Je veux dire, beaucoup beaucoup (genre, plus d'un mois). J'ai de toute façon de moins en moins de temps à consacrer à mes lectures, mais je crois que pour le coup, ça n'aura pas été le seul facteur de ma lenteur à terminer ce roman.



Je veux dire... Il est sympa hein ? Il n'est pas mauvais. L'histoire se tient, l'écriture est même plutôt bonne. Pour les amateurs du genre, on ne manque pas de détails gores et bien dégueu. Bref, il aurait dû me captiver, moi qui suis si fan des zombies. Mais non, pas vraiment.



J'ai bien aimé, relativement, mais il m'a vraiment manqué quelque chose pour que j'en sois à ne plus savoir lâcher mon livre. Je n'ai pas ressenti le frisson. L'angoisse, le stress, voire la panique qui doit normalement prendre aux tripes quand on lit du zombie.



Alors c'est peut-être à vrai dire dû au principe même du livre. A savoir qu'on n'est pas vraiment du côté des survivants de l'apocalypse zombie, en cavale, à craindre pour notre peau de se faire bouffer tout cru la cervelle. Notre héros, Peter, n'a pas grand chose à craindre de ce côté-là.



En effet, suite à un accident de voiture, il se réveille sur les lieux de l'accident et comprend très vite que quelque chose cloche. Eh oui, pouvoir se tripoter les neurones avec les doigts, c'est pas normal normal. Il a la moitié du crâne à l'air et se porte pourtant comme un charme. Enfin presque.



Du coup, vu que c'est lui qu'on suit tout au long de l'histoire, même s'il lui arrive pas mal d'aventures, on n'a pas vraiment cette sensation d'angoisse pour sa vie en fait. Et puis, c'est assez difficile à admettre pour les connaisseurs, qu'un mort-vivant en quasi pleine possession de ses moyens se pose des questions existentielles, ressente des choses, parle et réfléchisse comme un humain. En plus, il n'est même pas méchant, arrive à contrôler ses instincts bestiaux qui lui dictent de se servir dans la tête de ses potes, enfin... quand il le décide...



Donc, sans être inintéressant, il faut admettre que ce roman n'est pas parmi plus palpitants. C'est pas mal d'essayer de mettre un peu de nouveauté, changer de point de vue, modifier les caractéristiques des zombies, sinon, chaque livre raconterait exactement la même chose et l'intérêt serait émoussé depuis longtemps, mais là bof, j'ai moyennement marché dans cette histoire.



Pete est sympa, en fait. Si son état se détériore au fur et à mesure, il tente quand même de garder un côté humain le plus longtemps possible. C'est même plutôt les humains qui se retrouvent être les méchants de l'histoire. Ce roman semble plus être une critique de la moralité humaine qu'une terrifiante histoire de zombie. Comment être terrifié par le personnage que l'on est en tant que lecteur ? On suit le personnage principal, on est donc du côté des zombies. Et à l'aide des pensées et réflexions de Pete, on sait parfaitement qu'on n'a rien à craindre des autres zombies (et pas tellement plus des humains finalement, qui n'ont pas l'air assez malins pour penser à lui coller une balle dans la tête plutôt que dans les jambes ou dans la poitrine). Les rôles sont inversés, ce qui aurait pu donner quelque chose de très bien, mais Pete a vraiment trop d'humanité, mis à part son corps qui part en lambeaux de plus en plus, on manque de crédibilité zombiesque. D'autant qu'on ne sait pas pourquoi LUI s'en tire aussi "bien", alors que les autres zombies sont bêtes comme leurs pieds putréfiés ? Pourquoi est-il dans cet état entre l'humain et le vrai zombie ? Même si cet état fait de lui l'être exceptionnel qui nous permet de le suivre, et que tous les survivants de l'apocalypse zombie du livre connaissent et craignent, il nous manque quand même une explication. Deux même, car, comme souvent dans les livres de zombies, on ignore également totalement ce qui a crée l'apocalypse. C'est quand même marrant cette façon de facilité adoptée généralement dans le genre. Hop, y a une apocalypse, on va commencer l'histoire là, ça nous évitera de trouver une explication cohérente.



(on nous prend trop pour des cons)



MAIS, j'ai tout de même bien aimé le côté thriller. En effet, Pete ne déambule pas sans but. Très vite, un genre de quête se met en place. D'abord la quête de son identité, car Pete a perdu la mémoire suite à son accident, et ensuite, il aura un crime à résoudre. (vite fait quand même hein, on n'est pas dans "Les Experts".



Bref. A me relire, on dirait que je n'ai vraiment pas aimé. Ce qui est faux, j'ai tout de même passé un moment pas désagréable, et n'ai eu aucune envie de ne pas finir le livre. Mais j'avoue qu'en le fermant, on reste quand même pas mal sur sa faim. Cela dit, moi, du moment qu'il y a des zombies, je suis ravie, donc forcément, faudrait vraiment qu'il soit écrit avec les pieds pour que je dise d'un roman de zombie que je n'ai vraiment pas aimé lol.



Du coup, je ne conseille pas spécialement ce livre, si vous aimez le genre, il y a sûrement bien mieux à vous procurer, mais s'il est trop tard et que vous l'avez déjà, vous pouvez y aller, ce n'est pas nul du tout. C'est juste que ce qui fait l'originalité de ce livre est sûrement également son plus gros défaut.



Toutefois, c'est très bien écrit, avec un peu d'humour, y a du sang et du boyau à l'air, ça se laisse lire facilement et avec plaisir. C'est donc un livre que vous pouvez ouvrir sans trop de craintes. Maintenant, si vous cherchez de la cohérence, du frisson et de la terreur, ce n'est pas celui-ci qui vous contentera.







Cali
Lien : http://calidoscope.canalblog..
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Zombie, Ohio

"Zombie, Ohio" est un livre que j'ai tardé à acheter car j'espérais que quelqu'un chronique cet ouvrage et me donne envie de le lire ou au contraire de l'oublier... En effet, malgré le résumé plutôt accrocheur, je ne savais pas à quoi m'attendre... J'ai finalement cédé en me disant que les éditions Paninibooks avaient produit de bonnes sagas et qu'il n'y avait pas de raison que celle-ci fasse exception... Au final, je dois avouer que cela se lit bien, mais je suis loin du coup de cœur. Je sens que j'oublierai assez vite les histoires de Peter Mellor. Il faut dire que j'en attendais peut-être un peu trop ? J'avais tiqué sur la dernière ligne de la quatrième de couverture : "Il décide de mettre sa nouvelle vie à profit et de résoudre son propre meurtre." Ainsi, je m'attendais à une ambiance orientée polar, gore et déjantée... Ce ne fut pas forcément le cas. L'enquête sur sa mort ne prend que quelques lignes et, finalement, c'est la transformation morale et la dégénérescence physique du héros qui sont mis en avant dans ce roman.



Peter Mellor, professeur de philo dans l'Ohio, se réveille près de sa voiture accidentée. Hélas, il est totalement amnésique : il ne se souvient plus de son identité, a oublié ses proches ainsi que le carnage qui sévit depuis peu sur Terre. Pire : il comprend progressivement qu'il n'a pas survécu à l'accident ! La moitié de son crâne est à l'air, sa peau est d'une pâleur à faire peur et il n'a pas besoin de respirer... Même s'il parle et peut raisonner, il n'y a plus de doute possible : il est devenu un zombie ! Faut-il dire la vérité à son ami Sam ? Doit-il rester aux côtés de sa petite amie Vanessa et de sa famille ? Que se passera-t-il s'il cède à ses pulsions meurtrières ou à ses envies de manger de la chair humaine ? De quel côté est-il vraiment ? Peut-il rester parmi les vivants ou bien ne vaut-il mieux pas vivre avec des zombies ? Régulièrement, Peter va se remettre en question et va tenter d'apprivoiser sa nouvelle nature tout en (ré)apprenant à être celui qu'il était avant. Au fil des pages, le lecteur assistera à ses remises en question, mais également à ses découvertes.



Les personnages sont nombreux, toutefois il ne faut en retenir que quelques-uns : Sam, Vanessa et quelques membres du corps enseignant. Les autres sont de "passage" et sont vite oubliés. C'est souvent le soucis lorsque la narration est à la première personne : on n'a qu'un seul point de vue. Le manque d'informations sur les autres personnages peut s'expliquer par l'amnésie du héros... Cependant, j'aurais aimé que l'ensemble des protagonistes soient plus étoffés psychologiquement ou mieux décrits. J'avoue avoir ressenti l'envie d'apprendre à connaître les autres survivants...

Peter est un personnage plutôt attachant. Bien que son humour laisse parfois à désirer et qu'il n'a que les mots "manger cerveeeeauu" en tête (*sigh*), il reste "humain". En effet, il a beau être un zombie, il reste assez "gentil" contrairement à d'autres morts-vivants dotés de pensée (exemple : Gary, un zombie manipulateur et intelligent dans "Zombie Island" de David Wellington). Bien qu'il tue des survivants, il ne touche pas aux enfants et les laisse même survivre en leur donnant des vivres, des vêtements chauds ainsi que des conseils. De plus, lorsqu'il rencontre des personnes malveillantes comme le pervers qui a enlevé Elsie, il n'hésite pas à les tuer. Ce côté manichéen est également présent avec les autres personnages : on discerne les gentils dans le groupe de Vanessa ou de Sam et il y a les "méchants" gangs constitués de tueurs et de violeurs. Heureusement que Peter n'est ni bon ni mauvais (même si, comme je l'ai dit précédemment, il a bon fond).

Il est intéressant de voir Peter évoluer puis basculer dans la folie. Lorsqu'il s'accepte enfin comme un zombie, le roman prend une toute autre tournure ! Tout comme le prêtre Isidro dans "Les marcheurs" de Carlos Sisi, Peter va se constituer une armée de non-morts, puis va créer divers stratagèmes pour tuer les survivants. Le fait qu'il puisse courir, ouvrir des portes, parler, ruser et utiliser des objets va faire de lui un monstre. J'ai aimé ce côté badass/anti héros, tout comme j'ai apprécié la constitution de sa horde. Avant de trouver un groupe de quatre cent zombies, il va nommer les membres de son petit escadron selon leurs caractéristiques physiques (exemple : Rock Star, Mario, le Turc, etc.). Bon sang, c'est qu'on s'attacherait presque à ces goules, nous aussi !



Dans l'univers Z, je dois avouer adorer les premières heures de l'épidémie : la découverte du virus, l'engouement des médias, la foule qui commence à paniquer, les premières confrontations avec les revenants, la survie, la rencontre puis l'élaboration d'une équipe de rescapés, etc. Si, comme moi, vous aimez ces moments hauts en adrénaline, sachez que vous n'aurez rien de tout cela dans "Zombie, Ohio". Peter étant récemment mort et amnésique, il ne se souvient pas de la fin de son monde. Il n'y aura pas de réelle découverte de l'épidémie. En revanche, il va découvrir ce qu'est un zombie : appétit, sixième sens pour détecter les vivants, physique infatigable, comportement en meute, ... Bien que l'auteur n'innove pas (hormis Peter, les zombies sont généralement lents et idiots), ces découvertes sont tout de même intéressantes et amusantes. En effet, notre cher narrateur n'hésite pas à faire de l'humour, ce qui peut distraire comme agacer... Pour ma part, je dois avouer avoir souri deux/trois fois, mais guère plus. Il faut dire que Scott Kenemore fait de nombreuses références à sa culture. Même si c'est expliqué en bas de page, il m'a parfois fallu faire des recherches pour visualiser/comprendre la vanne car je ne connais pas grand chose sur la culture américaine/anglaise (ex : Peter et Judy deux marionnettes, le monstre Grendel, etc.). En parlant de vanne, certaines sont vraiment très lourdes... De même que certains clichés qui, bien qu'ils soient pointés du doigt et critiqués, sont tout de même là ! J'ai fini par passer à côté et à me dire que c'était un style, un côté absurde/décalé et qu'il fallait faire avec...

La plume de Scott Kenemore est simple, plutôt plaisante. J'ai remarqué quelques longueurs et des scènes redondantes, cependant cela ne m'a pas empêchée de poursuivre ma lecture avec plaisir. On adhère aisément au héros qui justifie ses actes et ses pensées, si bien qu'on finit par le comprendre. Bon, certes, il y a plusieurs incohérences ou des éléments hasardeux/chanceux qui ponctuent le récit, mais ça en devient comique. Mention spéciale pour le super dindon noir qui aidera Peter à plusieurs reprises... Pour le genre Z, je dois avouer que cela ne fait pas peur, bien au contraire. Amateur de frissons, passez votre chemin. En revanche, si vous aimez la littérature Z légère, avec de l'humour et du gore, alors "Zombie, Ohio" devrait vous plaire. Si je devais simplifier mon point de vue sur son style d'écriture, je dirais que "ça se lit plutôt bien".



Spoil > Regret sur la fin...





Cet ouvrage comporte donc des points forts et des points faibles, néanmoins j'ai passé un bon moment de lecture. J'avoue avoir été surprise par la tournure des événements et ravie par le côté stratège/badass de Peter lorsqu'il a abandonné son humanité. Enfin, j'ai été ravie par l'identité du "coupable" de la mort de Peter. Je ne m'y attendais pas, je pensais qu'il s'agissait de quelqu'un d'autre. J'aime être surprise dans ma lecture. "Zombie, Ohio" n'est peut-être pas un coup de cœur, toutefois je ne regrette pas ma lecture... E. C.

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Zombie, Ohio

Si vous vous fiez au genre, vous vous attendez à des frissons. Si vous lisez le résumé, vous vous rendez compte qu’il y a une pointe d’humour qui vous emmènera loin du genre.



L’histoire se divise en trois grandes parties. Dans la première partie on va découvrir le réveille de Peter Mellor en tant que zombie. Le truc c’est qu’il ne s’en rend pas compte tout de suite, nous suivons ainsi le cheminement qui le conduit à comprendre son nouvelle état, puis la découverte que tout cela engendre. Il va très vite découvrir qu’il n’est pas un zombie comme les autres, il pense, il parle, il ne se contente pas de déambuler à la recherche de cerveaux à manger. Dans la deuxième partie, Peter Mellor va totalement se laisser à sa nature de zombie, tout en utilisant l’avantage à sa disposition par rapport à un zombie lambda : son intelligence. C’est la partie qui peut le plus se rapprocher de l’horreur, si on peut le dire. Dans la troisième partie, et bien pour savoir ce qu’il y a dans la troisième partie, il vous faudra naviguer entre les pages de ce roman. Je ne veux pas vous gâcher l’histoire ;)



J’ai plutôt apprécié ma lecture, le roman se lit vite avec un style simple et direct de l’auteur. J’ai suivi Peter Mellor avec un récit à la première personne du singulier. Un personnage qui se retrouve seul dans qui fait preuve de beaucoup d’humour et d’autodérision. J’ai beaucoup apprécié ce côté. Par contre, je dois avertir les amateurs de l’horreur, je n’ai pas trouvé d’horreur dans ce roman. Alors certes l’auteur nous offre quelques scènes de festin zombie, mais je trouve qu’il ne rentre pas dans les détails. Je n’ai pas ressentit de frissons, mais cela ne m’a pas empêché de passer un agréable moment avec ce zombie pas comme les autres.







Bref malgré ma petite déception j’ai apprécié ma lecture. Une lecture rapide et efficace qui m’a entrainé dans une apocalypse zombie vraiment pas comme les autres. N'étant pas une grande connaisseuse du genre zombie, je peux me tromper, mais je ne suis pas sûr que les amateurs du genre trouvent leur compte dans ce roman.
Lien : https://leslecturesdecristy...
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Zombie, Ohio

Quand j'ai lu sur le quatrième de couverture que le personnage principal était un zombie "resté" humain, j'étais pas vraiment emballé...tout en me disant que ça pouvait être original...

Et ça commençait plutôt pas trop mal...avant d'avoir droit à des pages et des pages de monologues (le livre est écrit à la première personne) sur sa vie au milieu d'une horde dans les paysages monotones de l'Ohio...

Tout l'histoire est tournée autour de ce zombie-humain...j'aurai aimé des chapîtres évoquant d'autres personnages/groupes/gangs dans d'autres endroits...mais là ça tourne en rond et on s'ennuie...
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