La vie est si courte. Lorsqu'on regarde aujourd'hui en arrière, on se dit parfois que notre jeunesse n'a été qu'un nuage de fumée et qu'en fin de compte, on n'a jamais vraiment changé le cours du monde.
Je réfléchis de moins en moins à ce que sera l’avenir, je fais simplement de mon mieux, puis je laisse le temps faire son œuvre et je vois où m’entraîner à mon destin.
Très vite, on arrive à un âge où on commence a considérer le passé avec un regard mitigé. Et les souvenirs de ces gens et des choses deviennent les cadeaux les plus précieux du temps. Je me penche sur le chemin parcouru et même si rien n’est jamais assez parfait, je continue quand même d’avancer vers un avenir qui semble parfois incertain.
Ce qu’on donne et ce qu’on reçoit ne sont pas toujours proportionnel, tandis que les réponses que l’on attend ne sont pas données dans l’instant. Il faut toujours un certain temps avant de comprendre le sens de quelque chose.
Plus tard, j’ai compris qu’être libre ne signifiait pas disposer d’un espace pour soi tout seul, mais plutôt apprendre à faire face à tous les problèmes de la vie, à faire l’expérience des bonheurs et des malheurs de l’enfance et de l’adolescence.
Mon grand frère, qui avait lui, survécu à l’épreuve des examens d’entrée au lycée l’année d’avant, savait qu’il n’y avait pas grand chose à dire à un patient en phase terminale. Il fallait seulement l’aider à avaler la pilule.
La déléguée, elle, avait réussi à intégrer la meilleure classe : une sorte de camp de concentration pour élites spécialement aménagé par la direction de l’école. Les maîtres-mots y étaient discipline, rigueur, concurrence et cruauté.
De nos jours, le courage des héros des films d’autrefois est depuis longtemps recouvert par la surabondance des effets spéciaux. La frontière entre le bien et le mal est devenue de plus en plus floue, et par comparaison, Bruce Lee a parfois l’air un peu kitsch, comme s’il était le héros d’une enfance depuis longtemps révolue. Mais jamais les super-héros volants et rampants d’aujourd’hui ne parviendront à remplacer Bruce Lee dans nos esprits. On se dit finalement qu’on est fiers d’avoir pu côtoyer la légende.
Au moment de rendre mes projets, je dois encore satisfaire toutes les maudîtes demandes des clients, les aider à changer ceci ou cela. C’est seulement après que j’arrive à dégager un petit peu de temps pour être avec ma famille. Les jours se suivent et se ressemblent.
La vie est si courte. Lorsqu’on regarde aujourd’hui en arrière, on se dit parfois que notre jeunesse n’a été qu’un nuage de fumée et qu’en fin de compte, on n’a jamais vraiment changé le cours du monde.