Ce livre avait deux objectifs principaux : brosser un portrait général de l’endettement au Québec et corriger la myopie du discours dominant en démontrant l’origine sociale des difficultés économiques des ménages québécois. Loin d’être le résultat d’une mauvaise gestion financière personnelle, l’endettement est un phénomène systémique du capitalisme financiarisé qui vient supporter la croissance économique dans un contexte caractérisé par l’érosion de la santé financière des travailleur·euses
De la carte de crédit à l’hypothèque en passant par le prêt automobile, la capacité des individus et des ménages à répondre à leurs besoins est de plus en plus liée à l’obtention du crédit. Ainsi, une telle dépendance tend à concentrer le pouvoir économique entre les mains des institutions financières et de crédit
À contre-courant du discours dominant, ce livre avance l’idée que l’endettement n’est pas un phénomène individuel ancré dans la mauvaise gestion financière personnelle, mais une relation sociale caractéristique du capitalisme financiarisé.
L’individualisation des problèmes liés au crédit tend ainsi à occulter la responsabilité des institutions dans l’augmentation de l’endettement
Il est tout simplement inacceptable que le salaire minimum soit le salaire de pauvreté