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Citation de Colchik


Mustafa Kemal et le kémalisme (p.74) Alexandre Jevakhoff,
En dépit de cette identification du pays et du régime à sa personne, Mustafa Kemal Atatürk ne cède pas à la tentation dictatoriale. L'unicité du parti ne constitue pas un dogme kémaliste ; au contraire, par deux fois, il suscite lui-même la création d'un parti d'opposition, en 1924 avec le Parti progressiste (Terrakiperver Fırka), et en 1930 avec le Parti libre (Serbest Fırka). L'échec des deux tentatives est incontestable et, au tamis de certains donneurs de leçons, impardonnable. Tout comme le sont, pour les mêmes, l'interdiction du Parti communiste et donc l'emprisonnement de ses membres, ainsi que le fonctionnement entre 1925 et 1927 des tribunaux de l'indépendance qui condamneront à mort 640 personnes, dont la moitié par contumace. S'il rejette la dictature (« Je ne suis pas un dictateur, écrit-il en 1935 dans une correspondance privée, je ne désire pas que le gouvernement brise les cœurs, mais plutôt les gagne »), Mustafa Kemal garde des réflexes militaires pour apprécier les risques d'échec de sa « mission » : assurer l'indépendance, et donc « le progrès », d'une Turquie républicaine.
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