I. Feux de prairie
Les piquets penchés des clôtures bordent le
chemin défoncé séparant les prés des champs.
Bois ouvragé par le temps, fendu, ouvert et
refendu, patiné vers le gris, fibre éclatée où reste
fichée la rouille des clous. Bornes délavées qui
conduisent le regard et la marche, dessinent
des limites muettes, perspectives rayant le vaste
regard.
Et la glaise des chemins gardant la flaque et
l'ornière, les briquaillons multicolores dans les
fossés, argile jaune sale traverse la campagne,
affleure.
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