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3.86/5 (sur 11 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Bruxelles , 1961
Biographie :

Né en Belgique de parents espagnols immigrés dans les années 1950, Serge Nunez Tolin a publié 5 ouvrages aux Éditions Le Cormier (Belgique).
Quatre ont parus sous le titre unique de Silo et un cinquième, en 2006, sous le titre L’interminable évidence de se taire.
Il est publié en France par les éditions Rougerie.


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Les Jours ordinaires


Extrait 6

Les gestes quotidiens,  dès l’arrivée du matin.
Faire  descendre  les mots au ras des  jours.
Fraîcheur de l’heure,  la rosée sur le moment
qu’on vit. Je retombe en courte pluie, la peau
lavée comme une herbe nouvelle.

La respiration suffit à me porter.

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Entendre la lenteur




Entendre la lenteur et lui faire pénétrer le regard.

Les mots, avancés comme un écart qui se dit.

Parler sans trouver les mots, se taire sans atteindre le
silence : hésitations du vide.

Voir ce qui rejoint. Voir le presque.

Voir la clarté du presque, le point d’équilibre où nous
balançons.

Une étendue d’herbe où passe un frémissement au ras
du sol : simple accord allant vers la minute.


p. 40
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I. Feux de prairie
 
 
Chaque chose culmine dans sa forme. Mon
regard sur elle touche à son sommet.

Les mots ne me séparent pas des choses mais ils
ne m'y mettent pas davantage ; s'ils m'en rappro-
chent, c'est que je suis déjà en marche.

Lancerons-nous par la fenêtre l'impatience
d'être dehors ?

p.11
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Les mots ne sont pas une réponse…


Les mots ne sont pas une réponse.

Les mots sont une présence de plus, inutile à la présence des choses.

L’homme n’est pas une unité.

Le monde n’est pas une unité dont on ne serait pas même un fragment
qui laisserait supposer le remembrement possible.
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Mots engagés …



Mots engagés dans la phrase, une seule, toujours
identique et continue. Une phrase se gardant d’arriver,
multipliant ses trajets, ne choisissant pas, qui habite
l’étendue et le point.


p.23
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Regarder le silence.



Regarder le silence.

Longue accoutumance au visible.

Se servir des mots pour atteindre au silence. Regarder
pour atteindre la vue.

Tout tourne en rond dans mon esprit autour d’un mot
qui n’a jamais été complètement dit.

Aujourd’hui, je m’attache au mot qui ne demande pas
à être dit.

Le mot que rien ne demande de dire.

La chose que rien ne demande de dire.


p. 67
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I. Feux de prairie


Les piquets  penchés des clôtures  bordent le
chemin défoncé séparant  les prés des champs.
Bois ouvragé par le temps,  fendu,  ouvert  et
refendu, patiné vers le gris, fibre éclatée où reste
fichée la rouille des clous.  Bornes délavées qui
conduisent  le regard et la marche,  dessinent
des limites muettes, perspectives rayant le vaste
regard.

Et la glaise  des chemins gardant la  flaque et
l'ornière, les briquaillons multicolores dans les
fossés, argile jaune sale traverse la campagne,
affleure.

p.15
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I. Feux de prairie



Ces jours dont nous sommes les bords…

Ces jours dont nous sommes les bords, le présent
proche des choses banales, rien ne me détourne
de la lumière douce de cette fin d'après-midi.

Arrivés au point de la route où l'on est quitté
par ceux qui nous y ont mis, séparant leur
solitude dernière de la nôtre qui s'ouvre un peu
plus à sa profondeur.

p.28
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I. Feux de prairie


Si je me rapporte aux fenêtres,  aux chemins de
campagne,  ce n'est pas seulement  que je m'y
sois vu. La fenêtre, je l'ouvre dans ma respiration.
Les chemins défoncés me traversent.

C'est en moi  que je trouve  le bois vécu  des
clôtures : en moi, l'incendie du sens.

p.16
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I. Feux de prairie
 
 
J'habite les fenêtres, ces éveils de la lumière.
Non pas une idée ou leur transparence, plutôt
le châssis serrant la vitre, la poignée que tu
abaisses, le plein écart des battants, dehors.
Les respirations : partout.

p14
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