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Bibliographie de Serge Tchetverikov   (1)Voir plus

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L'été, la belle-sceur de Platon, épouse de son défunt frère prêtre, vint en pèlerinage à Kiev avec son frère et son oncle. Ayant rencontré Platon, ils l'accompagnèrent dans cellule et lui firent le récit suivant au sujet de sa mère «Ta mère, lui dirent-ils, après ton départ pour Kiev, pleura beaucoup à ton sujet, mais pensa toujours que tu ne l'abandonnerais pas. Lorsque lui parvint la nouvelle que tu t'étais enfuis de Kiev pour te cacher on ne sait où, elle fut prise d'un chagrin insurmontable. Par la suite, incapable de retrouver la paix, elle partit à Kiev à ta recherche, dans la rude période hivernale elle allait de monastères en skites, mais toutes ses recherches demeurèrent vaines. Elle revint chez elle fatiguée, harassée à peine vivante chez elle, elle pleurait et sanglotait sans cesse, et personne ne put la réconforter. Finalement, un chagrin insupportable s'empara de son âme au point qu'elle décida de ne plus manger ni boire tant qu'elle ne serait pas morte. En quelques jours, elle s'affaiblit à ce point que ses pensées s'embrouillèrent et, complètement épuisée, elle s'alita, attendant le repos de la mort. Tous ses parents se rassemblerent auprès d'elle et la regardèrent avec une profonde pitié soudain, la malade, comme voyant devant elle quelque chose d'étrange fut prise de frayeur et demanda à ceux qui l'entouraient de la donner au plus vite un livre de prières. Dès qu'on lui eut donné le livre, elle se mit à lire d'une voix forte l'Acathiste de la Très Sainte Vierge. Ayant lu l'Acathiste une fois, elle se mit aussitôt à le relire une nouvelle fois et puis de nouveau à de nombreuses reprises. On voulut lui enlever le livre des mains, mais elle ne le donnait pas. Le jour et la nuit passèrent ainsi Soudain, la malade leva les yeux et, durant une demie-heure environ, fixa un point immobile, puis cria fortement "Si telle est la volonté de Dieu, alors désormais je ne m'affligerai plus de mon fils". À ces mots, ses parents se mirent à la prier de raconter ce qu'elle avait vu, mais ne répondant rien, elle demanda qu'on lui envoie son confesseur. Restée seule avec lui, elle lui raconta tout ce qui lui était arrivé. Après cela, elle retrouva tout à fait ses esprits. Alors ses parents se mirent à nouveau à lui demander ce qu'elle avait vu, mais elle se taisait. Devinant qu'elle était beaucoup trop faible pour parler, ils se mirent à lui verser à la petite cuiller de l'eau dans la bouche, puis ils lui donnèrent une nourriture diluée, comme à un petit enfant, jusqu'à ce qu'elle fût enfin en état de se nourrir par même. Après cela, on la souleva et on l'assit dans son lit, et elle raconta alors ce qui suit: "Alors que j'étais tout à fait affaiblie de la tête et que j'attendais déjà le repos de la mort, je vis soudain une quantité de démons, tout à fait effrayants et sombres, prêts à tomber sur moi. Je fus prise de frayeur et je vous ai demandé de me donner mon livre de prières. En lisant l'Acathiste de la Mère de Dieu et mettant en Elle Seule toute mon espérance, je me défendais ainsi contre l'attaque des démons. Entendant les saintes paroles, ils tremblaient de peur et, tenus au loin, ils ne pouvaient pas s'approcher de moi. Alors que passèrent ainsi le jour et la nuit, je fus prise d'un ravissement inexplicable : levant les yeux, je vis le ciel ouvert et un ange de Dieu qui, comme un éclair lumineux, descendait vers moi. Se tenant près de moi, il me dit: "Folle, que fais-tu ? Au lieu d'aimer ton Seigneur Christ de tout ton cœur et plus que toute créature, tu lui as préféré ton fils; à cause de cet amour insensé, tu as voulu te faire mourir de faim, et tu tombes alors sous le jugement éternel de Dieu. Si ton fils, te restant, se livrait au brigandage ou à n'importe quel mal, même alors tu n'aurais pas à t'affliger sans mesure, car chacun aura à répondre de lui-même à Dieu. Mais ton fils a choisi selon la volonté de Dieu non pas quelque mal, mais la vie monastique. Comment pouvais-tu alors t'acharner à t'affliger et à détruire ton âme? Sache bien, que par la grâce de Dieu, ton fils sera certainement moine. Il convient que tu cesses de t'affliger à son sujet, et que toi-même, tu te retires du monde. Telle est la volonté de Dieu. Si tu viens à t'opposer à cette volonté de Dieu, je te livrerai aux démons qui entourent ton lit de mort pour que tes parents aussi apprennent à ne pas aimer leurs enfants plus que Dieu". À ces paroles de l'ange, j'ai crié fortement: 'Si telle est la volonté de Dieu, je ne m'affligerai plus jamais pour mon fils. À peine ai-je prononcé ces mots que les démons disparurent. Quant à l'ange du Seigneur, radieux, il s'éleva dans le ciel". À ce récit de ta mère, tes parents furent effrayés et rendirent gloire à Dieu qui, par cette voix miraculeuse, la délivra d'un chagrin effrayant et d'une mort volontaire. Après cela, la malade ne tarda pas à retrouver complètement la santé, et bien qu'elle pleurât souvent à ton sujet, se rappelant cette promesse faite à Dieu, elle se garda d'un chagrin sans mesure. Elle se prépara à entrer au monastère de la Protection de la Sainte Vierge, où vit encore sa mère, ta grand-mère, supérieure du monastère. Pierre apprit ainsi que sa mère avait effectivement pris l'habit et partageait la cellule de sa sœur moniale. Ayant vécu une dizaine d'années au monastère, elle partit paisiblement vers le Seigneur.
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J'éprouve sans cesse une affliction et un chagrin spirituels, écrit-il dans cette même lettre, et c'est avec ce visage que je me présenterai au Jugement Terrible et que je rendrai compte à sa justice redoutable de tant d'âmes de frères, livrées à moi dans l'obéissance, incapable que je suis de répondre par la moindre parole de mon âme repentante, voyant en tout ma propre faiblesse et impuissance spirituelles, incapable de montrer une seule bonne action en exemple aux frères, comme l'exige ma charge. Seulement, bien qu'indigne devant Dieu et la Mère de Dieu, je possède une espérance certaine dans le salut, grâce à la prière des frères qui auront vécu avec moi, et je ne désespère pas que, sur mon âme, se déverse la miséricorde de Dieu. S'il n'en est pas ainsi, et que, par le droit jugement de Dieu sur mes mauvaises actions, je suis condamné au tourment éternel, que Dieu soit béni, car je suis justiciable de cela, pour avoir négligé ses divins commandements. Je prie toujours pour une seule chose que, par sa grande miséricorde pour cette petite tâche qui fut et est la mienne partout où les frères sont réunis en son nom, si toutefois j'en suis digne dans cette miséricorde, je puisse, comme le riche vit Lazare dans le sein d'Abraham, apercevoir mes enfants spirituels, véritables esclaves et martyrs du Christ, dans son Royaume des cieux. Cela suffirait à ma récompense
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Paysage : Villes

Tolède. Ce peintre né en Grèce l'a quittée à vingt-cinq ans puis a travaillé près du Titien à Venise pour ensuite gagner l'Espagne et rejoindre Tolède où il réalise cette extraordinaire "Vue de Tolède" une des première représentation urbaine se réclamant comme telle (1597/99) :

B. E. Murillo
El Greco

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