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4.28/5 (sur 8 notes)

Nationalité : Argentine
Né(e) : 1956
Biographie :

Né à Buenos Aires en 1956. Il vit à Caracas, où il dirige la revue Nueva Sociedad un journal qui couvre la politique, la culture et les sciences sociales. Il a écrit des romans, des essais et des recueils de poésie. Il est l’auteur, entre autres, de Lenta biografía (1990), Los planetas (1999), Boca de Lobo (2000) et Los incompletos (2004). Cinq a été publié en édition bilingue (meet, 1996)

Source : http://www.maisonecrivainsetrangers.com
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Durante mucho tiempo consideré la escritura como una labor privada, que sin embargo debe hacerse pública en algún momento porque de lo contrario sería muy difícil que subsista, en particular y en general. Pero la vergüenza no sólo derivaba de dedicarme a algo privado ante la vista de todos, sino también de hacer algo improductivo, una cosa medianamente inútil y bastante banal.
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Quedan pocos días hasta un nuevo cumpleaños, y si decido comenzar de este modo es porque dos amigos a través de sus libros me hicieron ver que estas fechas pueden ser motivo de reflexión, y de excusa o de justificación, sobre el tiempo vivido.
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Pendant longtemps, j'ai considéré l'écriture comme une tâche privée, qui toutefois doit devenir publique à un moment, sinon elle aurait beaucoup de mal à subsister, en particulier et en général. Mais la honte ne venait pas seulement du fait que je me consacre à quelque chose de privé aux yeux de tous, mais du fait que je faisais quelque chose d'improductif, une chose plus ou moins inutile et assez banale. Je sentais qu'on parlerait de moi comme de quelqu'un de léger, capable de perdre son temps sans se soucier de rien, étranger à tout intérêt élevé. Et je me connaissais trop bien pour ne pas leur donner raison par avance. Du coup, ma principale préoccupation ne consistait pas à surmonter mes défauts et mes illusions insensées d'écriture, mais à ne pas être découvert. C'est à cela que se réduisait ma vie, pouvais-je dire, juste avant cet anniversaire crucial : à ne pas être découvert. Chacun a un mensonge vital, sans lequel son existence quotidienne et routinière s'effondrerait ; le mien résidait dans les simulacres, de la littérature dans ce cas.
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Habituellement je ne me pose pas ce genre de question; et quand je le fais elles concernent des personnes : que pensent de moi ceux qui me connaissent, ou plutôt, que devraient-ils penser de moi. Je ne parle pas des plus proches, ceux qui me connaissent depuis longtemps et avec qui j'ai un lien durable. C'est l'opinion des autres qui m'intéresse, ceux que je connais à moitié; si je puis dire, ceux qui me connaissent peu, peut être seulement de vue, et auxquels je suis relativement familier, ou au contraire relativement flou et inexistant. C'est une question cyclique qui d'ailleurs ne m'inspire pas toujours la même curiosité, peut être à cause de son caractère sporadique, mais que j'assume régulièrement comme une preuve d'existence propre, ou plutôt de permanence physique dans le monde.
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Un écrivain rêve toujours d'un public réel. [...] Car le public le plus réel est celui qui comprend le moins, c'est-à-dire celui qui brandit sa surdité, ou du moins une résistance, qui signale notre inutilité, etc.
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Du coup, ces promenades d'anniversaire étaient approximatives à plus d'un titre. Mes anniversaires consistaient en exercices ambigus de ce type, un exil de quelques heures vers une partie du passé et un secteur de la géographie qui ne correspondaient plus à moi, mais que pour m'avoir appartenu je considérais jusqu'alors unis : les deux parties étaient une même chose, mélange de temps et de lieu. Lorsque la fin de la journée arrivait, je rentrais des faubourgs comme si je revenais non pas d'une autre réalité mais d'une planète sœur, une dimension extravagante que je ne pouvais approcher qu'une fois par an, quand le calendrier, en soulignant ma présence, disons, dans le monde, m'invitait par cette même opération à la suspendre, ou à la mettre en doute, ou du moins à la cacher.
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S'il est vrai que j'ai toujours pris plaisir à mes promenades...depuis un temps se promener s'est peu à peu vidé de sa signification, ou du moins de son mystère...Parfois je pense que la faute en revient aux villes elle-mêmes. A l'uniformité visuelle et économique, aux grandes chaînes commerciales, aux modes et aux styles transfrontaliers, qui relèguent le particulier à un second rang, à un flou de couleurs passées. J'ai du mal à trouver un style propre dans les rues, même si je le trouve et le reconnais, comme si la langue locale s'était tue et que s'étaient imposés les signes d'un langage pratique et omniprésent, archi-connus de tous et indistinct, voire non nécessaire, sans caractéristiques particulières.
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Je ne veux pas généraliser, mais c'est bien là la condition qu'imposent les objets, et pas seulement ceux qui sont fabriqués. Cacher l'histoire à laquelle ils ont assisté, le mutisme complet. Si l'on fait quelque effort, ils peuvent parler, il y a une industrie qui s'occupe de faire parler ce qui ne parle pas. A une certaine époque, je pensais que la littérature servait à cela, les livres en général ou, plutôt même, les mots écrits d'une façon ordinaire : le mot écrit affronte ce qui existe parce qu'il cherche à le fixer.
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Ce n'est pas que je veuille être considéré comme natif, chose partout impossible, mais je cherche simplement à passer pour normal. J'ai une idée très basique de la normalité, uniquement lié au superficiel. Mais comme pour un étranger le superficiel apparaît comme le plus visible, le salut serait plus ou moins le prix ajouté pour vouloir être normal.
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Les parcs et les promenades me séparent du temps et m'installent dans une dimension différente, parallèle, manifestement compatible avec, disons, la vraie, ou en tout cas l'effective, mais isolée et parfois autonome.
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