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Critiques de Sergio Garcia (63)
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Le Ciel dans la tête

Club N°55 : BD sélectionnée ❤️

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En 2017, l’artiste Chinois Ai Wei Wei réalisait un documentaire poignant sur la crise migratoire aux portes de l’Europe, Human Flow.



Depuis le sujet revient régulièrement dans la culture, et le nouveau film de Garrone traite une histoire très proche de cette bande-dessinée de Altarriba et Garcia.



La force de cette BD, c’est vraiment un parti pris graphique très particulier et assez unique, qui donne une force à l’histoire grâce à un trait et une utilisation du découpage très originaux.



A ce parti pris visuel, l’histoire de Kikofu passant d’esclave à enfant soldat, qui décide de fuir le Congo pour l’Europe et trouver l’Eldorado.



Des épreuves multiples le long d’un chemin éreintant, la mort, l’Afrique dans sa diversité, l’Europe décevante et une réalisation de l’importance des liens et des racines.



Un bel ouvrage.



Greg

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BD choc sur le parcours d'un jeune africain !



Terrible et malheureusement tellement vrai...



Le graphisme est superbe (quelle couverture !)



Clément

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Altarriba nous a habitué aux récits sombres et difficiles.



Ici encore un très bon exemple mais le coup de génie consiste à le faire dessiner par un dessinateur génial que je ne connaissais pas dans un magnifique style très épuré qui fait passer les atrocités de l'histoire mais elle finira mal de toute façon !



Benoit

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Superbe, glaçant... Magnifique !



Gwen

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Une histoire réaliste et tellement bien complétée et enrichie par un superbe graphisme.



Brigitte

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Le graphisme de l'auteur sert parfaitement le récit très noir de cet ouvrage.



Xel

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Les Trois Chemins, tome 1

Voilà une bien drôle de BD en raison de son format atypique puisqu'il s'agit d'une BD sans case mais qui en dehors de cette particularité se révèle aussi être drôle.

Cet album est donc orignal à maints égards et se plait à nous présenter de jolis parcours de vie que tout oppose et qui sont amenés par la voie du hasard (mais pas que ... ) à se croiser. Il en ressort ainsi de belles et enrichissantes rencontres, toutes en poésie. A ce titre, je souligne que les livres relevant de la collection "L'école des loisirs" sont une belle référence et de ce fait à recommander.









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Le Ciel dans la tête

Il faut se préparer à cette lecture qui ne peut pas laisser indemne.

Nous suivons l'histoire et le périple de Nivek, un jeune garçon qui travaille dans la mine mais dont la vie vaut moins que le temps que l'on perd à le sortir de terre. Il sera ensuite enfant soldat, apprenti de sorcier, migrant.

Ses aventures sont variées et glaçantes, on a du mal à réaliser que, à notre époque, de tels écarts de civilisation peuvent se côtoyer d'aussi prêt.

Les vingt premières pages sont absolument terrifiantes et frappent le lecteur comme un coup de poing à l'estomac. Oui, ces choses là existent, il faut le dire, il faut le savoir.

Après ces pages qui auront ferré le lecteur, nous poursuivons le périple du jeune homme dans la jungle, la brousse, le désert et vers l'Europe...un voyage douloureux, terrible où les épreuves et les drames se succèdent. Tantôt terriblement réaliste, tantôt onirique, cette BD nous met face à de terribles vérités au fil de planches dont le graphisme est très intéressant. le trait est stylisé, avec une gestion très intéressante des lignes très nettes qui déforment les corps et les membres pour induire le schéma de narration mais aussi le poids d'un corps, le mouvement d'une chute ou l'emprise d'une poigne. S'ajoute à cela l'absence de perspective géométrique au profit d'une perspective morale et une multiplication des mouvement d'un seul personnage dans un seul dessin ou encore la fusion de plusieurs personnages en une seul composition. Le tout rappelle certains procédés picturaux exploités par le mouvement cubiste, influencés eux-même par les arts premiers.

Une BD magnifique, qu'il faut lire et faire connaitre..parce qu'il faut que personne ne puisse dire : 'je ne savais pas"
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Les Trois Chemins, tome 1

Les trois chemins est une BD très drôle, ou il faut d’abord suivre un personnage, et quand on a terminé avec ce personnage, on recommence l'histoire avec un autre. Voila le secret des trois chemins ! Cette histoire parle d'un méchant John Mc Mac et son assistant très gentil. John Mc Mac veut tout avoir rien qu'avec de l'argent, même la Lune à lui tout seul ! Mais son assistant, Robert, lui, regarde les richesses de la nature, et dit que tout ce qui se trouve dans la nature n'est pas obligé d'être acheté.

Sinon, l'histoire de Roselita, c'est qu'un matin comme les autres, elle va aller chercher du pain avec son nuage à pain. Mais celui-ci lui lance des cailloux ! Elle va donc parcourir le tour du monde pour aller voir le maitre des nuages.

Et enfin le dernier personnage un robot du nom de H.Deuzio, qui lui est un robot qui est dans une barque et qui ne le sait même pas pourquoi.



Et avec ses trois personnages réunis, ils vont faire une grande aventure...



J'espère que d'autres personnes vont lire cette BD super drôle, que moi j'ai eu grâce à mon école.
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Le Ciel dans la tête

Pure merveille littéraire, graphique, et lecture choc !

Il y a des romans graphiques si extraordinaires que lorsque je les ramène à la bibliothèque, je me rends directement après à la librairie pour en faire l’acquisition. C’est rare, et c’est ce qui est arrivé pour “Le ciel dans la tête”.



Première page, toute noire, un mot : “Congo”. une petite illustration au trait ocre dans le noir, de la terre, des roches ou de la matère organique. Deuxième page, pareil, un trou bleu clair s’ouvre dans la petite illustration, troisième page, le trou s’agrandit et enfin quatrième page le récit commence, Nivek travaille dans une mine, il était enseveli sous la terre, son ami va le sauver. Là, la mise en page devient alors tentaculaire, on ne devine pas immédiatement qu’il s’agit d’une mine tant les enfants sont en âge de jouer aux châteaux de sable, un soldat en arme en bas de la page à gauche nous donne cependant un premier indice, en bas au centre deux mains se lient, comme un emblème d’entraide, qui va contraster avec ce qui suit.

On va découvrir dans les pages qui suivent immédiatement, un récit terrible, le graphisme utilise les mains, les pieds pour articuler la mise en page, des déformations les agrandissant, les corps s'allongent, dégingandés, secs et souples, c’est tout une chorégraphie qui accompagne l’horreur des mines du Kivu, avec des enfants esclaves, des enfants soldats, on découvre au fil des pages une économie de l’horreur, une religion guerrière factice, un rituel pseudo-magique pour embrigader les enfants, un mépris de l’humain, de la mort, de la vie, orchestré en arrière plan par des compagnies internationales sans scrupules.



Les vingt premières pages de cet album sont d’une dureté incroyable, scènes de viols, de meurtres, de cruauté. Le graphisme est fort, le trait est dur, les couleurs sont travaillées en aplats de couleurs intenses, les visages ressemblent à l’iconographie africaine, traits marqués, parfois juste des silhouettes, bras et jambes interminables. Chaque illustration est une icône, chaque mise en page est un univers, n’hésitant pas à changer la circulation de lecture, en harmonie avec ce qui est raconté dans la page, les rythmes changent, c’est chorégraphique, c’est aussi musical et mes autres sens sont aussi mis en éveil.



Nivek et Josef sont pris dans cet engrennage d’esclavage et de violence, ils vont parvenir à s’enfuir et vont tenter de gagner l’Europe. Les chapitres suivants s’appellent La Jungle, La Savane, Le Désert, Lybie… Une longue quête semée d'embûches, de violences, de tromperies, avec toujours ces illustrations évocatrices, emblématiques et d’une force incroyable. Voilà quelques jours que j’ai lu le livre, je regarde les illustrations, l’une d’entre elle me saisit, pleine page, je ne vous dirais pas laquelle, mais ma gorge se noue, les larmes ne sont pas loin, c’est encore plus violent qu’à ma première lecture.



C’est une lecture qui donne des émotions, qui provoque des réflexions sur le système économique du continent africain dont les grandes puissances mondiales sont les responsables, sur la gestion de l’immigration, une histoire de destin, d’espoir, très noire, poignante et très marquante.



Le ciel dans la tête est un livre époustouflant, d’une puissance rare, un monument.
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Le Ciel dans la tête

Cet ouvrage est un très beau roman graphique qui m’a beaucoup émue. Les thèmes abordés sont violents et la lecture doit être faite par des lecteurs avertis ou accompagnés.



Le livre est divisé en sept chapitres, qui accompagnent Nivek tout au long de son périple du Congo vers l’Europe. Les premiers chapitres “Congo” et “La jungle” occupent près de la moitié de la BD et sont à l’extrême opposé en terme d’histoires et d’émotions ressentis. Dans le chapitre Congo, on suit Nivek dans son apprentissage d’enfant-soldat, “kadogo”, qui suit sa milice dans une guerre pour le contrôle des mines de coltan du sud Kivu. L’épisode est vraiment difficile et bouleversant mais nécessaire. On suit son évasion et sa rencontre avec le docteur Mukwege avant son départ vers le nord.



Le second chapitre au contraire permet de relâcher la respiration qu’on avait retenue tout au long du début et nous fait découvrir un monde qui propose autre chose que la destruction, l’agression, la violence. C’est vraiment un moment assez doux, avec des couleurs vertes plus apaisantes et un monde pygmée qui n’a pas encore été corrompu par la guerre et a su garder ses traditions vivantes, avec leurs qualités et leurs défauts.



Les chapitres ensuite s’enchaînent au gré des aventures de Nivek en remontant vers le nord, étonnement de plus en plus rapidement comme s' il y avait de moins en moins de possibilités et de rencontres au fur et à mesure qu’il se rapproche de l’Europe. C’est très efficace dans la dénonciation de ce système qui marche sur la tête où la cruauté s’instaure que ce soit au Congo, en Lybie, dans les bateaux des migrants parce que le monde, en particuliers l’Europe occidentale, ne sait pas être sobre et a besoin de plus en plus de matériaux qu’on veut acheter au plus bas prix créant ainsi des guerres, de la misère et des départs. Le monde ne sait pas mieux accueillir ces personnes ne cherchant qu’un refuge à la violence et l’expression de Charybde en Scylla est complètement adaptée à l’odyssée de Nivek.



En ce qui concerne le graphisme, les dessins m’ont beaucoup marqués. Ils sont très stylisés avec des membres très allongés et ils m’ont fait penser à Guernica dans l’enchevêtrement de la représentation de la guerre et de la violence. Les dessins mettent vraiment la boule au ventre et servent magistralement l’histoire. La liberté du trait, la mise en avant de certains éléments en les faisant transgresser les cases permet de vraiment transmettre avec beaucoup de force les différentes émotions. Le jeu des couleurs sert aussi très bien le propos et est très adapté à l’histoire.



Une très très belle découverte, mais très dure aussi.

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Le Ciel dans la tête

Sauvé d'un éboulement de mine par un compagnon, il doit devenir enfant-soldat pour survivre. Recueilli par une ONG puis assistant d'un sorcier ou encore esclave combattant à mains nues et à mort, Nivek affronte la sombre réalité avec courage et dignité, tout en gardant une lueur d'espoir qui s'éteindra une fois arrivé sur le vieux continent



Quand le meilleur scénariste espagnol s'associe à l'un des talents majeurs de la BD ibérique!



Après L'Épopée espagnole avec Kim et La Trilogie du Moi avec Keko, Antonio Altarriba aborde un nouveau volet de son œuvre en s'unissant à Sergio Garcia, maître des formes, pour tracer un portrait renversant de l'Afrique, de ses splendeurs et ses horreurs.



Cette collaboration marque une nouvelle étape dans son parcours.



Avec la même puissance que dans ses livres précédents, il s'attaque aux sujets très actuels de la traite des êtres humains, de la mise en coupe du continent africain, de la cécité avide d'un Occident pourvoyeur de chimères et de promesses non tenues, qui entretiennent le chaos global. Il affirme aussi que la cupidité et l'affairisme sans limites ne viendront jamais à bout de la beauté du monde.



Qu'il souffle ailleurs un vent d'aventure et de transcendance que notre continent recroquevillé sur l'hystérie sécuritaire ne connaît plus. Que rien ne peut tuer les rêves d'une vie meilleure. Et que les bourreaux ne sont pas toujours ceux que l'on croit.



Âpre, violent, perturbant, le récit est d'une force et d'une dureté incroyables. La partie graphique de Sergio Garcia Sanchez et Lola Moral accentue cette puissance dramaturgique en y insufflant un souffle presque mythologique.
Lien : http://www.baz-art.org/2024/..
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Bande dessinée : Apprendre et comprendre

Un album cartonné d'une quarantaine de pages dont trente et une en bande dessinée et quatre consacrées à l'énoncé "écrit" d'un certain nombre d'exercices que l'on peut éventuellement effectuer soi-même. Faire par soi-même quelque chose, c'est la bonne méthode pour comprendre les processus et les procédés. Rien ne vaut la pratique et rien ne vaut la mise en pratique immédiate de ce que l'on explique. Donner un exemple - faire une démonstration - éclaire bien plus efficacement que de longues explications obscures.



Sergio García Sánchez qui est souvent un compagnon de route sur les chemins de la narration visuelle de son compère Lewis Trondheim, semble avoir déjà donné dans le thème de 'je raconte comment on fait une BD'. Ici, cela fonctionne comme un dialogue (socratique ?) entre les deux auteurs qui se sont représentés eux-même. Le résultat est assez variable. Tant qu'ils restent dans les limites de leur expérience, de leur gout et d'une pratique personnelle de la bande dessinée, le contenu ne manque pas d'intérêt. On apprend et l'on comprend beaucoup de choses surtout grâce aux exemples en situation qui illustrent leurs propos. Cependant, quand ils glissent sur les territoires plus spécifiques de l'histoire de l'art, ou encore de la sociologie de l'art ou même de la technique pure du dessin, les affirmations deviennent plus (très) discutables. En particulier sur les représentations de l'espace dans ce qu'ils nomment les civilisations primitives rapprochées du dessin d'enfant ou encore sur la perspective linéaire qui reste, malheureusement, présentée comme un mécanisme plus que comme une problématique (ce qui est décevant quand on sait la virtuosité avec laquelle Lewis Trondheim a représenté l'espace, justement, dans La Mouche). Il ne s'agit pas de lacunes mais de points de vue superficiels qui n'apportent rien sinon un défaut d'interprétation au niveau du vocabulaire et des notions qu'il recouvre. Ce qui peut laisser des traces gênantes sur le public visé. En l'occurrence, un jeune lectorat (enfin, je suppose). J'ai même relevé un problème conceptuel. Il est question, dans l'énoncé des différents types de dessins, de "représentation abstraite". Ce qui est un paradoxe, ou une impossibilité. Il faut être raisonnable : ce qui est est "abstrait" dans le domaine des arts visuels, c'est bien tout ce qui ne "représente" rien, justement. Il y a confusion avec ce que l'on pourrait nommer une schématisation ou encore une stylisation (confusion qui peut se comprendre quand on sait comment la genèse de l'art abstrait est enseignée dans nos écoles). De mon point de vue, professionnel, puisque c'est mon domaine de compétence, c'est très ennuyeux car ce dérapage s'appuie sur une notoriété et une position d'artiste "professionnel" qui lui donne une sorte de garantie de véracité, une validité, qui n'a pas lieu d'être.
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Bande dessinée : Apprendre et comprendre

Le très célèbre scénariste et auteur de bande dessinée, Lewis Trondheim et le dessinateur Sergio Garcia, nous livrent ici une BD sur la BD ! Il est clair que cet ouvrage n'est pas fait pour vivre une foule d'aventures, s'étouffer de rie ou trembler devant des fantômes. C'est tout bonnement un guide pratique sur comment on peut s'y prendre pour réaliser une bonne dessinée. Echelle des plans, cadrage, lettrage, ellipse, onomatopées, formes des phylactères, répartition des cases dans les planches, les cartouches parmi bien d'autres sont présentés expliqués et mis en situation.

Ce guide en BD est une réussite car ce qui définit et mis en avant est systématiquement mis en image. Le lecteur voit d'emblée la réalisation concrète de ce qui est évoqué.
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Le Ciel dans la tête

Roman graphique à la fois poignant et envoûtant, il raconte l’odyssée de Nivek, parti des mines du Congo exploitées par les Rwandais pour le compte des Chinois pour arriver en Europe.



Il deviendra enfant-soldat, puis assistant d’un sorcier, passager sur un pneumatique en Méditerranée... il se ”mariera”, verra sa femme se noyer, etc. Puis ce sera l’Espagne, mais est-il sauvé pour autant?



Certains chapitres sont plus forts que d’autres. Celui sur les massacres et les enfants-soldats est particulièrement impressionnant. Le récit de la traversée de la mer est également très fort. Dans la jungle, l’univers est davantage onirique et le graphisme rend bien l’ensemble. Néanmoins ces chapitres m’ont paru plus longs, moins rythmés, mais toujours très beaux.



A lire, assurément.
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Les Trois Chemins, tome 1

BD amusante de par sa forme; il faut suivre l'évolution de l'histoire en suivant les trois chemins empruntés par les trois personnages qui sont l'homme riche et avare accompagné de son serviteur, la petite fille et le robot.

leurs routes vont se croiser et les dialogues avec! il faut donc bien suivre leurs pas pour ne pas se perdre dans l'histoire.

Les situations et les dialogues sont drôles, on ne s"ennuie pas.
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Le Ciel dans la tête

C’est un véritable coup de poing que ce « Ciel dans la tête », du trio Altarriba-Garcia Sanchez-Moral. Graphique tout d’abord, avec ce large trait noir, ces couleurs en demi-teinte, et ces personnages qui sortent de leur cadre dans un chaos à la hauteur du propos. Pour résumer, cela m’a fait penser au Guernica de Picasso, c’est dire !

L’autre coup sur la tête, c’est cette histoire, absolument dramatique mais pourtant captivante, de Nivek, jeune congolais travaillant dans les mines de métaux rares au fin fond de l’Afrique. Voyageant d’horreur en horreur pour atteindre l’Europe, il nous fait découvrir tout le mal dont l’homme est capable, et dont malheureusement il est victime. C’est peu de dire qu’il s’agit d’une histoire forte, c’est un récit qui vous prend aux tripes, qui vous fait dire que non, ce n’est pas possible, alors que si, il suffit d’allumer sa télé sur certaines chaines pour cela.

Bref, un gros coup de cœur, mais à lire quand on a la pêche.
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Le Ciel dans la tête

Au Congo, le jeune Nivek creuse la terre sous la menace des armes pour en extraire le minerai. Jusqu'au jour où il se rebelle et tue un soldat. Il a 12 ans et, repéré comme fort et courageux, le voilà recruté, avec son ami Joseph, comme Kadogo (les enfants-soldats).



Une véritable odyssée commence. Antonio Altarriba nous raconte le parcours initiatique de Nivek, du Congo à l'Espagne, en passant par le désert, la jungle, la savane, la Libye et la méditerranée. De combattant à migrant, d'apprenti sorcier à esclave, Nivek va tenter de tracer sa route jusqu'à l'Europe, au gré des rencontres et des combats.



Une histoire puissante, tristement d'actualité, exprimée par un dessin qui ne l'est pas moins. Je découvre la force évocatrice du travail de Sergio Garcia Sanchez. Des pages où le dessin est partout, varié, éclaté, des corps difformes, distordus qui expriment la violence, des scènes dures, sombres qui frappent fort le lecteur. Mention aux couleurs de Lola Moral !



J'attendais mon gros coup de cœur de septembre, le voilà ! Attention, on ne sort pas indemne d'une telle lecture où rien ne nous est épargné. Mais on s'attache très vite à ce gamin et on est scotché par son histoire. Quand on referme l'album, on sait qu'on a lu une grande BD !
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Le Ciel dans la tête

Enfant, Nivek échappe à la mort dans les mines où il est exploité, se voit enrôlé comme enfant-soldat au Congo, puis comme l'assistant d'un sorcier au Tchad. Pensant mourir à plusieurs reprises, il se relèvera toujours pour embrasser toujours plus de violence et de déconvenues : la loi des passeurs, l'esclavagisme, l'exil...



Un destin terrible pour une BD pleine de violence, de noirceur et d'injustice. Mais un titre qui m'a profondément remuée. Les mésaventures de cet enfant se suivent et ne se ressemblent pas, semblant à chaque fois le faire basculer un peu plus vers l'obscurité.



Le travail graphique fait d'ailleurs écho au propos. Le fond des planches est noir, certaines illustrations sont saillantes comme la lame d'un couteau. La composition des pages m'a bluffée, jamais identique, jouant sur les gros plans et les personnages qui se surimpriment. Le dynamisme et la violence transparaissent, et c'est sublime.



Le ciel dans la tête, c'est une fiction, oui, mais une fiction qui éveille aussi les consciences sur la souffrance qu'ont pu endurer ceux que certains veulent à tout prix chasser de notre territoire.



Une fable triste et violente. Bouleversante, dure, sombre. Un vrai travail d'artiste. En somme, une claque !
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Bande dessinée : Apprendre et comprendre

Lewis Trondheim est un homme vraiment rempli de talents. Déjà très prolixe dans les albums, il fait un détour pour expliquer les codes de la bd avec un copain qui pratique aussi pas mal, Sergio Garcia. Rien de tel pour expliquer que de se mettre en scène pour expliquer concrètement ce que l'on montre. Pour rendre la présentation plus audacieuse, la bd débute avec un lot d'exercices à faire selon les pages. Puis les deux auteurs prennent les choses en main pour faire découvrir la bd concrètement. Aviez-vous fait déjà attention aux cadres? aux bulles? aux plans? aux onomatopées? Certaines éléments auraient peut-être mérité d'être plus approfondi surtout lorsqu'on connaît la richesse du travail de Lewis Trondheim. Avec L'Association, il a défié les règles aussi bien sur le fond que la forme. On aurait aimé retrouver cette folie comme dans "La Mouche". Mais l'ouvrage s'adresse aux grands néophytes, de l'audace aurait dérouté plus d'un. Surtout que la majorité des publications restent assez classique, le 48CC. Cela donne envie de lire et découvrir plus profondément le 9e art.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Le Ciel dans la tête

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ETOILE DU MERITE





Je viens de le fermer.



Plus particulierement dans la BD il faut faire l'effort pour rentrer dans l'imaginaire des auteurs.



Les premieres pages ici ne sont pas du temps evidentes. Et puis tout s'ouvre.



C'est un bel album avec une belle histoire qui a su éviter les ecueils larmoyants des deux bords.



Le dessinateur merite mille étoiles.











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Le Ciel dans la tête

Le périple de Nivek, enfant-soldat, pour fuir sa situation au Congo dont il n’espère plus rien et rejoindre l’Europe. Il ne cesse de répéter qu’il est un guerrier et nous le suivons au fil de ses pérégrinations et de ses rencontres. Les dessins sont absolument exceptionnels et reflètent parfaitement le contexte culturel, les sentiments et la solitude qu’il ressent. Une oeuvre d’art !
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Les Trois Chemins, tome 1

Je crois que vos enfants vont adorer cet album très original. Sur chaque double page, on suit l'histoire de nos personnages et leurs quêtes au fil de trois chemins, qui tantôt sont parallèles, tantôt se croisent ou convergent, telles des lignes de la main qui tracent leurs destins. Le graphisme est enfantin et mignon. Cet album ne vous laissera pas indifférent.
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Les Trois Chemins, tome 1

Sur le premier chemin, John Mc Mac, richissime personnage imbu de sa personne. Accompagné de Robert, son homme à tout faire, Mc Mac se met en route, bien décidé à récupérer les trois pièces d’or qu’il a prêtée.



Sur le second chemin, nous faisons la connaissance de Roselita le matin même où elle constate amèrement que le nuage à pain qui l’accompagne chaque jour s’est transformé en un « sacré bon sang de nuage à cailloux ». Après lui avoir donné un parapluie pour qu’elle puisse s’abriter, le vieux sage lui conseille d’aller parler au maître des nuages qui habite à l’autre bout du monde.



Sur le dernier chemin, H.Deuzio est atterré. Ce robot ne comprend pas comment il s’est retrouvé en si mauvaise posture. Cela fait des heures qu’il assiste impuissant à la lente dérive de sa barque. Sans rames, il est livré aux aléas du courant, paniqué à l’idée de tomber à l’eau.



Trois chemins pour quatre destins… leurs croisements sont nombreux et les personnages vont malgré eux interagir et influencer leurs aventures respectives.



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J’avais besoin d’un peu de fantaisie pour changer un peu de registre de lectures. J’en ai trouvé en écoutant les conseils de Louka (fiston qui – du haut de ses 8 ans – semble décidé à mettre son grain de sel dans mes lectures).



J’ai donc pris mon bâton de pèlerin et suis partie à l’assaut de cet album. L’originalité de cet ouvrage tient au travail réalisé par Sergio Garcia. La présentation est pour le moins surprenante. L’ouvrage s’affranchit des cases habituelles et reprend littéralement le titre pour proposer trois récits croisés. Ainsi, s’étalent en double page les récits retraçant l’épopée de chacun des personnages principaux qui se rencontrent sans cesse. Les illustrations permettent ainsi de profiter d’une lecture réellement ludique. J’appréhendais tout de même le côté illisible de la chose ; les chemins n’ont de cesse de se croiser et de se décroiser, confrontant systématiquement le lecteur à une hésitation passagère : quel sens de lecture prendre pour que la fluidité soit conservée ? Au final, aucun choix ne prévaut sur un autre et le sentier emprunté s’avère être systématiquement opérant. De fait, cela rend Les trois chemins atypique : aucun lecteur ne peut se targuer d’avoir suivi le même fil narratif que son voisin… chaque lecture sera une découverte permanente pour un même lecteur. Cet album me semble être accessible à un large public d’ailleurs, Louka n’a eu besoin d’aucune aide extérieure lorsqu’il a pris connaissance de cet album pour la première fois. Un album qui, au passage, le sensibilise à l’OuBaPo (Ouvroir de Bande Dessinée Potentielle) puisqu’il a été agréé par ce comité.



Le scénario de Lewis Trondheim quant à lui est assez simple et développe quatre individus aux personnalités très différentes. Leurs réactions contrastent ; elles se heurtent les unes aux autres mais le jeu des arrangements narratifs et la présence de rebondissements incessants permet au scénariste d’éluder la question des conflits et des tensions. En cela, j’ai retrouvé l’entrain que j’avais déjà fortement apprécié dans Lapinot et les carottes de Patagonie.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Le Ciel dans la tête

Du Congo à l'Espagne, dans un traitement graphique remarquable, et je pèse mes mots. Quelle violence! Le livre m'est tombé des mains dans une premier temps, aux premières pages. La violence du sud Kivu et celle d'un exil, d'un abandon. Le jeune Nivek, "sauvé" de la mine, devenu soldat et son ami Joseph quittent les violences des Kadogos pour arriver assez rapidement à l'hôpital de Panzi où oeuvre le Dr Mukwege. Puis Nivez et Joseph décident de se remettre en route: jungle, savane, désert, Lybie, méditerranée pour arriver en Espagne. Tout au long du récit la violence ne nous lâche pas. Difficile de trouver le sommeil après cette lecture.
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