Nous pouvons maintenant comprendre pourquoi l'alphabet survécut pendant l'Age du Fer, pour fleurir en tant qu'écriture officielle dans les états ethniques d'Israël, Moab, et Aram, dans les "Litterae Francae" de l'empire perse, et finalement comme véhicule de la Bible et de la littérature grecque. L'alphabet, pendant l'Age du Bronze tardif, n'étant qu'une technique locale, acquit un prestige grandissant à la faveur du recul de l'empire égyptien et de l'effondrement des plus grandes cités-états. De la sorte, du point de vue des usagers de l'alphabet, technologie d'écriture bon marché et multimédia, il n'y a peut-être pas eu d'effondrement, puisqu'ils dépendaient d'une structure sociale locale, moins différenciée, et donc bien moins vulnérable. Ce ne fut que pour les usagers babyloniens que la transition du Bronze tardif au nouvel Age du Fer fut "un âge sombre".
Traduit de la p. 101